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Presse française, mercredi 21 janvier 2015. Au menu de cette revue de presse, les «leçons» du 11 janvier, 15 jours après le drame.

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 A la Une, ce matin, «les leçons du 11 janvier». 15 jours après le début des attentats de Paris, vos journaux racontent ce que ce drame a révélé de la société française.
Quinze jours «déjà», écrit la Croix, qui évoque deux semaines au cours desquelles «les Français ont eu l’impression de vivre plusieurs vies».
Quinze jours seulement, et le dessinateur Riss, tout juste sorti de l’hôpital, annonce qu’il va reprendre le flambeau de Charb. D’après l’Humanité, le nouveau directeur de la publication de Charlie Hebdo a déclaré: «Charlie ne renoncera pas au combat pour la laïcité».
15 jours après, «la politique reprend ses droits», écrivent les Echos, qui rapportent que Nicolas Sarkozy, «a décidé de ne pas laisser l’adversaire seul en scène», et interviendra ce soir à la télévision. Il commentera sans doute les mesures que le gouvernement va annoncer aujourd’hui. Un «arsenal antiterroriste», dont le Figaro détaille quelques dispositions: plus d’écoutes téléphoniques, une surveillance accrue d’internet, et une mise à l’isolement des détenus radicaux.
Cette lutte contre le terrorisme a un coût, élevé. Comment augmenter ses moyens sans creuser les déficits, surveillés par Bruxelles? D’après le Parisien, le gouvernement, qui ne confirme pas le chiffre des Echos, qui ont parlé d’un surcoût de 400 millions, assure que les moyens supplémentaires pour la sécurité seront financés «de manière vertueuse», grâce notamment à la baisse du prix du pétrole.
Cela suffira-t-il à tarir les velléités de départ de volontaires en Syrie et en Irak? Le Figaro rapporte que le nombre de Français impliqués dans le djihad est passé de 555 à 1 281 entre le 1er janvier 2014 et le 16 janvier dernier, soit un bond de 130 % en un an.
Voilà pour le volet sécuritaire, et puis il y a, aussi, ce que Valls a qualifié hier d’«apartheid territorial, social et ethnique» pour évoquer la situation de certains quartiers. Evoquant un «terrible constat», le Parisien rappelle que ce n’est pas la première fois que le Premier ministre emploie ce terme.
Mais «si l’ancien maire (d’Evry) pouvait formuler ce type de constat dans une logique de dénonciation, des mots similaires dans la bouche d’un premier ministre prennent un sens différent», estime le Monde. «D’abord parce que s’il existe une forme d’«apartheid» en France, cela témoigne d’un échec majeur de trente ans de politique de la ville», et «parce que le mot «apartheid» est le résultat d’une politique volontaire – et donc pas uniquement l’effet d’une crise sociale prolongée».
«Résultat d’une politique volontaire», confirme l’Humanité, qui dénonce «la politique antisociale et austéritaire» de Manuel Valls, qui a assisté, hier, à la cérémonie de naturalisation de Lassana Bathily. Surnommé le «héros» du supermarché cacher, ce jeune homme d’origine malienne a montré «une remarquable modestie, et une grande distance par rapport à son geste», d’après le Monde.
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