À partir du 21 décembre, 24 entraineurs dirigeront leur équipe lors de la CAN 2025. La très grande majorité d'entre eux sont des anciens joueurs professionnels qui ont principalement évolué en Europe au cours de leur carrière. Reconvertis comme entraîneurs, ils vont avoir la lourde tâche de mener leur sélection à la victoire. Tour d'horizon.

Groupe A

• Maroc : Walid Regragui

Le sélectionneur du Maroc, Walid Regragui, observe le jeu avant le match de qualification pour la Coupe du monde de football (groupe E) contre le Niger, au Stade Prince Moulay Abdallah de Rabat, au Maroc, le vendredi 5 septembre 2025. AP - STR

Né à Corbeil-Essonnes, près de Paris, Walid Regragui, Franco-Marocain âgé de 50 ans, a connu une longue carrière de joueur avant de devenir entraîneur. Il a goûté au monde professionnel assez tardivement, découvrant le National à l'âge de 23 ans au Racing Club de France. Ce latéral droit de formation rejoint ensuite Toulouse avec lequel il monte en Ligue 1. Puis il enchaîne les expériences en France (Ajaccio, Dijon, Grenoble), complétées par une pige en Espagne au Racing Santander. Ses performances lui valent d'être appelé au sein des Lions de l'Atlas en 2001. Avec le Maroc, il dispute notamment la finale de la CAN 2004 face à la Tunisie et remporte le titre de meilleur défenseur de la compétition. À sa retraite internationale en 2009, il peut se targuer d'avoir disputé 45 matches avec les Marocains. 

Walid Regragui met un terme à sa carrière de joueur en 2011. L'année suivante, il rejoint le banc de la sélection marocaine avec un poste d'adjoint (2012-2013). Il remporte ensuite des trophées dans chacun des clubs où il passe : une Coupe du Trône (2015) et un championnat marocain (2016) avec le FUS Rabat, un championnat du Qatar avec Al-Duhail (2020). En 2022, il signe un brillant doublé avec le Wydad Casablanca : Ligue des champions africaine et championnat du Maroc. Au mois d'août de la même année, il devient le sélectionneur de l'équipe du Maroc et dirige l'équipe lors du Mondial organisé au Qatar. A la surprise générale, il parvient à mener les Lions de l'Atlas jusqu'en demi-finale de la compétition. Lors de la dernière CAN en 2024, les Marocains sont éliminés en 8es de finale par l'Afrique du Sud. 

• Comores : Stefano Cusin

Sur cette photo prise le 11 septembre 2015, l'Italien Stefano Cusin, alors entraîneur du club de football palestinien Al-Ahli Al-Khalil, réagit lors du match de Supercoupe contre Al-Dahria au stade Faisal Al-Husseini, à Al-Ram, en Cisjordanie, au nord de Jérusalem. AP - Nasser Shiyoukhi

Stefano Cusin est né "par accident", selon ses mots, au Canada, de parents italiens, le 28 octobre 1968. Il a ensuite grandi en France. Après une très modeste carrière de joueur en France métropolitaine, en Guadeloupe et en Suisse, Stefano Cusin décide de se reconvertir en entraîneur. Une vocation qui va très vite l'amener aux quatre coins du monde. D'abord dans sa patrie d'origine, l'Italie, mais très vite ailleurs, et notamment en Afrique. De 2003 à 2004, il entraîne la sélection des moins de 20 ans du Cameroun, puis signe avec le club camerounais Njalla Quan Sport Academy de Limbé en 2005. Deux ans plus tard, il devient directeur technique de la Fédération congolaise de football, où il supervise toutes les sélections nationales du pays.

Mais Stefano Cusin ne tient pas en place, même l'Afrique ne lui suffit pas. Alors l'Italien enchaîne les expériences : Bulgarie, Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Chypre, Angleterre, Afrique du Sud, Iran, Libye, Cisjordanie, Iran…En 2021, il devient sélectionneur de l'équipe nationale du Soudan du Sud, occupant son premier poste d'une équipe nationale senior. Deux ans plus tard, il prend la tête de l'équipe nationale des Comores. Sous sa houlette, les Comores réalisent les meilleures éliminatoires de Coupe d'Afrique de leur histoire et terminent invaincus. Les Cœlacanthes n'ont en revanche pas réussi à décrocher leur qualification pour la Coupe du Monde 2026 même s'ils ont bouclé leurs premières éliminatoires du Mondial avec 15 points et des signes encourageants.

• Mali : Tom Saintfiet

Alors qu'il était sélectionneur de la Gambie, Tom Saintfiet, observe ses joueurs s'aligner pour chanter les hymnes nationaux au début du match de football du groupe C de la Coupe d'Afrique des Nations contre la Guinée, au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, 19 janvier 2024. AP - Sunday Alamba

Du haut de ses 51 ans, le Belge a déjà officié auprès de 13 sélections nationales et de 28 équipes différentes. Ancien joueur, ce Belge a fait ses débuts dans les équipes de jeunes de la région du Limbourg. Sa carrière sur les terrains s'interrompt à l'âge de 24 ans, après une sixième rupture des ligaments croisés. Tom Saintfiet se tourne alors vers le banc. Deux ans plus tard, il pose sa candidature à un poste de sélectionneur du Zimbabwe, mais sans succès. Il lui faudra attendre une année de plus pour s'envoler vers sa première expérience à l'étranger, au Satellite d'Abidjan, le début de son tour du monde du football.

En 2008, il prend en charge sa première sélection en signant pour la Namibie. Deux ans plus tard, il est nommé à la tête de la sélection zimbabwéenne, mais l'aventure prend l'eau rapidement en raison de problèmes de permis de travail. Il enchaîne ensuite des expériences en Ethiopie, Togo, Bangladesh, Malte ou encore Gambie. En 2024, il signe finalement avec les Aigles du Mali avec lesquels il va disputer sa troisième Coupe d’Afrique consécutive, un exploit dont seul Juan Micha, aux commandes de la Guinée équatoriale, peut également s’enorgueillir.

• Zambie : Moses Sichone

Avant de devenir sélectionneur, le Zambien Moses Sichone a été joueur. Il salue les spectateurs après son dernier match à domicile en première division allemande, opposant l'Alemannia Aachen au VfL Wolfsburg au stade Tivoli d'Aix-la-Chapelle, en Allemagne, le 12 mai 2007. AP - HERMANN J. KNIPPERTZ

Ancien défenseur, Moses Sichone a évolué en Bundesliga en deuxième division où il a joué notamment pour le FC Cologne, l'Alemannia d'Aix-la-Chapelle ou encore les Kickers d'Offenbach. Il a aussi disputé trois CAN pour la Zambie entre 1988 et 2002. Il a été nommé au poste de sélectionneur début novembre suite au départ d'Avram Grant dont il était l'adjoint.

À quelques jours du début de la Coupe d'Afrique, il hérite d'une sélection qui sort d'une campagne décevante des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. La Zambie ne s'est classée que 4e du groupe E avec seulement neuf points. Pour tenter de redresser la barre, il sera entouré d'anciens internationaux zambiens dont son ancien coéquipier à Cologne, Andrew Sinkala, et Percy Mutapa, entraîneur des Green Eagles en Championnat zambien. 

Groupe B

• Afrique du Sud : Hugo Broos

Hugo Broos, sélectionneur de l'Afrique du Sud, se tient debout avant le coup d'envoi d'un match de qualification pour la Coupe du monde 2026 (groupe C) opposant le Zimbabwe à l'Afrique du Sud au stade Moses Mabhida de Durban, en Afrique du Sud, le 10 octobre 2025. AP - Themba Hadebe

Originaire de Belgique, Hugo Broos commence sa carrière professionnelle au RSC Anderlecht. Défenseur, il s'impose dans l'équipe bruxelloise qu'il ne quitte pas pendant 12 ans. Il y gagne trois titres nationaux, ainsi que quatre coupes de Belgique et trois coupes d'Europe. En 1983, à la surprise générale, il quitte son club de coeur pour le FC Bruges avec lequel il remporte un nouveau titre et une coupe de Belgique. Il se fait aussi une place au sein de l'équipe nationale (31 sélections).

À 36 ans, il raccroche ses crampons pour devenir entraîneur. Malgré des débuts difficiles, il finit là-aussi par devenir incontournable. À la tête du FC Bruges, il décroche deux coupes de Belgique et deux titres. En 2008, il connaît une première expérience à l'étranger avec le club grec du Panserraikos. Il enchaîne ensuite des expériences en Turquie, aux Emirats arabes unis et en Algérie. Il est nommé sélectionneur du Cameroun en 2016 avec qui il remporte la CAN 2017. En 2021, il prend la tête de l'Afrique du Sud. Sous sa conduite, les Bafana Bafana ont retrouvé les sommets : troisième place à la dernière CAN, qualification assurée pour la prochaine édition au Maroc, et retour attendu au Mondial 2026, leur première participation depuis celle organisée à domicile en 2010.

• Angola : Patrice Beaumelle

Avant d'être à la tête de l'Angola, Patrice Beaumelle a été le sélectionneur de la Côte d'Ivoire. Ce cliché a été pris lors du match de football du groupe E de la Coupe d'Afrique des Nations 2022 opposant la Côte d'Ivoire à l'Algérie au stade Japoma de Douala, au Cameroun, le 20 janvier 2022. AP - Themba Hadebe

Né à Arles, dans le sud de la France, Patrice Beaumelle commence comme entraineur-adjoint à Nîmes après une modeste carrière de joueur. Repéré par Hervé Renard, il devient son fidèle lieutenant  en Zambie (2008–2010, puis 2011-2013), en Angola (2010), en Côte d'Ivoire (2014-2015), au Maroc (2016-2019). Ensemble, ils remportent la CAN 2012 avec la Zambie, puis la CAN 2015 avec la Côte d'Ivoire. En août 2019, après le départ d'Hervé Renard de la sélection marocaine pour rejoindre celle de l'Arabie saoudite, Patrice Beaumelle décide de ne pas suivre son mentor et de rester au Maroc pour prendre en charge la sélection olympique.

Un an plus tard, il est nommé sélectionneur de la Côte d'Ivoire, mais les performances ne sont pas au rendez-vous. Devenu entraîneur du MC Alger, il remporte le championnat national algérien en 2024. Nommé récemment à la tête de la sélection d'Angola, le technicien français participera à sa huitième CAN à seulement 47 ans.

• Égypte : Hossam Hassan

203 / 5 000 Le sélectionneur égyptien Hossam Hassan désigne ses joueurs du doigt lors d'un match de qualification pour la Coupe du monde 2026 contre la Sierra Leone au stade international du Caire, en Égypte, le 25 mars 2025. AP - Amr Nabil

Agé de 59 ans, Hossam Hassan est considéré comme l'un des meilleurs joueurs égyptiens de l'Histoire. Avec le club d'Al Ahly, il remporte le championnat national à 11 reprises, ainsi que la Ligue des champions arabes. Il décroche également trois autres titres avec le club de Zamalek. En équipe nationale, son palmarès est aussi impressionnant avec trois CAN au compteur dont une dernière en 2006 à l'âge de 39 ans. Il détient aussi le record de buts inscrits sous le maillot de l'équipe nationale (176 sélections, 69 buts). 

Il commence sa carrière d'entraîneur en 2008 en s'occupant de plusieurs clubs égyptiens. En février 2024, il succède à Rui Vitória au poste de sélectionneur de l'Égypte. Il a pour adjoint son frère jumeau Ibrahim. Malgré la qualification de l'Egypte à la CAN 2025 et au Mondial 2026, Hossam Hassan ne fait pas l'unanimité. Le sélectionneur est très critiqué après la défaite (2-0) face à l'Ouzbékistan et la victoire poussive aux tirs au but contre le Cap-Vert lors des matches amicaux en novembre. 

• Zimbabwe : Marian Mario Marinica

Marian Mario Marinica a été le sélectionneur du Malawi. Sur cette photo, il observe le match de 8es de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2022 opposant le Maroc au Malawi au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, au Cameroun, le 25 janvier 2022. Associated Press

Né il y a soixante ans à Bucarest en Roumanie, Marian Mario Marinica évolue surtout dans les équipes de jeunes et réserves du Rocar Bucarest, du Dinamo Bucarest et du Steaua Bucarest, avant de prendre sa retraite en 1993. Il est ensuite entraîneur dans des clubs roumains mais aussi étrangers comme les Kerala Blasters en Inde, l'Azam FC en Tanzanie, les Black Leopards en Afrique du Sud, le Zakho FC en Irak et le Kaposvári Rákóczi FC en Hongrie. En Angleterre, il travaille aussi dans les académies de Crystal Palace et d'Arsenal ainsi qu'à l'école d'excellence du Leyton Orient. 

Il dirige aussi plusieurs sélections nationales, notamment celles du Paraguay, de l’île Maurice, du Malawi et du Libéria. Sous sa houlette, le Malawi atteint pour la première fois les huitièmes de finale de la CAN 2022. Nommé récemment à la tête du Zimbabwe, il devra donner un nouveau souffle à la sélection qui a vécu une campagne décevante lors des éliminatoires du Mondial 2026.

Groupe C

• Nigeria : Éric Chelle

L'entraîneur du Nigeria, Eric Chelle, donne des instructions lors d'un match de qualification pour la Coupe du monde, groupe C, entre l'Afrique du Sud et le Nigeria, au stade Free State de Bloemfontein, en Afrique du Sud, le 9 septembre 2025. AP - Themba Hadebe

De nationalité franco-malienne, Eric Chelle est formé comme joueur à l'AC Arles. Comme joueur, il évolue notamment sous les couleurs de Valenciennes, du RC Lens ou encore du FC Istres. Il débute sa carrière d'entraîneur en 2016 à l'Athlético Marseille, puis enchaîne avec des expériences avec le FC Martigues et l'US Boulogne. En 2022, il est nommé sélectionneur du Mali avec qui il dispute sa première compétition majeure lors de la CAN 2023. Les Aigles échouent alors en quart de finale face au futur vainqueur, la Côte d'Ivoire, après prolongations.

Démis de ses fonctions en raison de contre-performances dans les éliminatoires du Mondial 2026, il prend les rênes du Nigeria en janvier 2025. Sous sa direction, les Super Eagles ne parviennent pas non plus à se qualifier pour la compétition. Eliminé par la RD Congo, il accuse alors un joueur d'avoir pratiqué "le vaudou" pour assurer à son pays une place en barrages. Pour la première fois de son histoire, le Nigeria va manquer deux Coupes du monde successives après avoir échoué à se qualifier pour le Mondial-2022 au Qatar. 

• Ouganda : Paul Put

Ancien sélectionneur de la Guinée, Paul Put, se tient sur la ligne de touche avant le match de huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des Nations opposant l'Algérie à la Guinée au stade du 30 juin au Caire, en Égypte, le 7 juillet 2019. AP - Hassan Ammar

Paul Put fait partie de ces nombreux sélectionneurs originaires de Belgique. Après une carrière de milieu de terrain dans plusieurs clubs belges dans les années 1980, il devient entraîneur en 1988 pour le club belge du Koninklijke Tubantia Borgerhout Voetbal Klub. Mis en cause dans une affaire de corruption et de trucage de matches entre 2004 et 2006, il est d'abord radié à vie puis écope de trois ans de suspension en appel par la justice belge.

Il entame ensuite une nouvelle carrière en Afrique en 2008 en devenant le sélectionneur de la Gambie, puis du Burkina Faso avec qui il termine 2e de la CAN 2013, s'inclinant de justesse en finale face au Nigeria. Dans les années suivantes, il entraîne le club de l’USM Alger entre 2016 et 2017, puis dirige les sélections du Kenya, de la Guinée ou encore du Congo. Il est nommé en 2023 à la tête des Cranes (NDLR: les Grues en français) de l'Ouganda. 

• Tanzanie : Miguel Gamondi

Miguel Gamondi, alors entraîneur de l'équipe tanzanienne des Young Africans, lors d'une conférence de presse pour la Ligue des champions de la CAF 2023/24 au stade Benjamin Mkapa de Dar Es Salam, en Tanzanie, le 29 mars 2024. © Instagram

Né à Olavarria en Argentine, Miguel Gamondi joue pour une équipe locale à la fin des années 1980. Après sa retraite, il dirige plusieurs clubs argentins dont Ferro Carril Sud, Racing, El Fortín, San Martín de Tucumán et le Racing Club de Avellaneda. En 2000, il s'installe en Afrique pour rejoindre son compatriote Oscar Fulloné en tant qu'entraîneur adjoint du club libyen d'Al-Ahly. Un an plus tard, il suit son mentor pour s'occuper de l'équipe nationale du Burkina Faso, puis à l'ASEC Mimosas d'Abidjan, au Wydad Casablanca, à l'Espérance Sportive de Tunis ou encore à à l'Étoile du Sahel.

Il multiplie les contrats entraînant le CR Belouizdad et l'USM Alger en Algérie, l'Ittihad Kalba et Al Urooba aux Émirats arabes unis, puis le Hassania Agadir , le Wydad AC et l'Ittihad Tanger au Maroc. À un peu plus d'un mois du début de la CAN 2025, il est finalement nommé sélectionneur de la Tanzanie après le limogeage de Hemed Suleiman.

• Tunisie : Sami Trabelsi

Le sélectionneur tunisien Sami Trabelsi observe le match de football du groupe H des qualifications de la zone Afrique pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026 entre la Tunisie et le Malawi au stade Hammadi Agrebi de Tunis, le 24 mars 2025. AFP - FETHI BELAID

Figure emblématique du football tunisien, Sami Trabelsi effectue la majorité de sa carrière au club sportif sfaxien. Comme défenseur, il remporte le championnat de Tunisie et la Coupe de Tunisie en 1995, ainsi que la Coupe de la CAF 1998. En sélection nationale, il est finaliste de la CAN 1996. Devenu entraîneur, il prend dans un premier temps la tête de la sélection olympique tunisienne, puis celle de l'équipe nationale avec qui il remporte le Championnat d'Afrique des Nations en 2011. Deux ans plus tard, il remet sa démission après l'échec des Aigles de Carthage à la CAN 2013.

Il part ensuite au Qatar où il dirige l'équipe du Al-Sailiya Sports Club à Doha pendant dix ans. En février 2025, la fédération tunisienne de football fait de nouveau appel à lui comme sélectionneur. Il hérite de son prédécesseur Faouzi Benzarti un excellent départ dans la course à la Coupe du monde. La Tunisie termine à la première place de son groupe avec 28 points sur 30 possibles et obtient son billet pour le Mondial 2026.

Groupe D

• Bénin : Gernot Rohr

Avant de coacher le Bénin, Gernot Rohr a été le sélectionneur Nigeria avec qui il a participé à la Coupe du Monde 2018. Sur ce cliché, il observe son équipe lors du match du groupe D opposant le Nigeria à l'Islande à la Volgograd Arena de Volgograd, en Russie, le 22 juin 2018. AP - Darko Vojinovic

Originaire de Mannheim en Allemagne, Gernot Rohr fait ses débuts professionnels au Bayern de Munich en 1972. Le défenseur joue alors aux côtés de Franz Beckenbauer, Sepp Maier, Gerd Müller, Uli Hoeneß et autre Paul Breitner. Il remporte à deux reprises le Championnat d'Allemagne, puis la Coupe d'Europe des clubs champions 1974. A l'été 1977, il rejoint la première division française et les Girondins de Bordeaux. Aux côtés de joueurs comme Alain Giresse, Bernard Lacombe, Marius Trésor, Jean Tigana ou Patrick Battiston, Rohr devient une pièce essentielle de la défense des Girondins avec lesquels il gagne à trois reprises le titre de champion de France, en 1984, 1985, 1987, ainsi que deux Coupes de France, en 1986 et 1987. 

Après sa carrière de joueur, Gernot Rohr reste en Gironde et devient directeur sportif et responsable du centre de formation. Il quitte à plusieurs reprises ses fonctions pour passer derrière le banc, par intérim, de l'équipe première qui compte notamment dans ses rangs Zinédine Zidane, Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu. Il dirige ensuite l'OGC Nice, les Young Boys de Berne ou encore le FC Nantes. Sa première expérience africaine date de 2010 avec les Panthères du Gabon. Il mène l'équipe en quarts de finale de la CAN 2012. Il est ensuite nommé sélectionneur du Niger et du Burkina Faso. De 2016 à 2021, il devient le sélectionneur du Nigeria avec qui il participe au Mondial 2018 et à la CAN 2019. Depuis 2023, il est à la tête de l'équipe du Bénin qui a manqué les deux dernières éditions de la CAN.

• Botswana : Morena Ramoreboli

Morena Ramoreboli, alorss qu'il était entraîneur du club botswanais Jwaneng Galaxy lors du match de la Ligue des champions de la CAF 2023/24 entre Jwaneng Galaxy et Orlando Pirates au stade national du Botswana à Gaborone, Botswana, le 17 septembre 2023. © Jwaneng Galaxy

D'origine sud-africaine, Morena Ramoreboli s'est fait connaître pour la première fois en 2013 en menant l'équipe de troisième division du Maluti FET College à la victoire contre les Orlando Pirates lors de la Nedbank Cup 2012-2013. Il assure ensuite l'intérim à la tête de l'équipe nationale sud-africaine, les Bafana Bafana, qu'il mène à la victoire en Coupe COSAFA 2021. Il devient ensuite l'entraîneur principal du Jwaneng Galaxy, club de première division botswanaise. Sous sa direction, l'équipe atteint la phase de groupes de la Ligue des champions de la CAF pour la première fois de son histoire et remporte deux championnats.

Depuis janvier 2025, il est devenu le sélectionneur du Botswana. Les Zebras font leur retour sur la scène continentale, pour la première fois depuis 2012.

• RD Congo : Sébastien Desabre

Le sélectionneur de la RD Congo, Sébastien Desabre, se tient sur la ligne de touche lors du match pour la troisième place de la Coupe d'Afrique des Nations de football opposant l'Afrique du Sud à la RD Congo, au stade Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 10 février 2024. AP - Sunday Alamba

Originaire de Valence, le Français Sébastien Desabre débute sa carrière d'entraîneur au Cannet, dans le sud de la France, en 2006. Quatre ans plus tard, il décide de partir pour l'Afrique et rejoint l'ASEC Mimosas en Côte d'Ivoire pendant 2 saisons, de 2010 à 2012 lors desquelles il remporte plusieurs coupes nationales. Il dirige ensuite le Coton Sport de Garoua, club qu'il mènera au titre de champion du Cameroun et en demi-finale de la Ligue des champions de la CAF. En 2013, il rejoint le club de l'Espérance sportive de Tunis, avec lequel il deviendra champion de Tunisie.

Il multiplie ensuite les expériences avec le Recreativo Desportivo Libolo en Angola, le Dubaï Club, aux Émirats arabes unis, la Jeunesse sportive de Saoura en Algérie, le Wydad Casablanca au Maroc, puis le Ismaily SC en Egypte. En 2017, il est finalement nommé sélectionneur de l'Ouganda avec qui il parvient jusqu'aux 8e de finale de la CAN 2019. Il s'engage deux ans plus tard avec la RD Congo. Grâce à lui, les Léopards se qualifient pour les demi-finales de la CAN 2023. L'épopée de la RD Congo continue. Le pays peut encore se qualifier pour une deuxième participation à la Coupe du Monde. Les Léopards doivent passer en mars 2026 par l'épreuve du barrage intercontinental après avoir remporté les barrages africains. 

• Sénégal : Pape Thiaw

Le sélectionneur du Sénégal, Pape Thiaw, observe une séance d'entraînement avant le match de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026 contre la Mauritanie à l'Annexe du Stade Abdoulaye Wade, au Sénégal, le 12 octobre 2025. AP - Misper Apawu

Attaquant, Pape Thiaw joue principalement dans le championnat français où il porte les couleurs de l'AS Saint-Etienne, du FC Istres, du RC Strasbourg ou encore du FC Metz. Il dispute également quelques dizaines de matches dans le championnat espagnol. En sélection, il est finaliste de la CAN 2002 avec les Lions du pays de la Teranga et atteint les quarts de finale de la Coupe du monde la même année.

Devenu entraîneur, il dirige d'abord l'équipe dakaroise de l'ASC Niarry-Tally, avant de prendre la direction de l'équipe B du Sénégal avec qui il remporte le Championnat d'Afrique des nations en 2022. En décembre 2024, il est confirmé à la tête de la sélection nationale après le limogeage d'Aliou Cissé. Sous sa direction, le Sénégal se qualifie pour le Mondial 2026 en prenant la première place du groupe B.

Groupe E

• Algérie : Vladimir Petkovic

Le sélectionneur de l'équipe nationale algérienne de football, Vladimir Petkovic, réagit lors du match de qualification pour la Coupe du monde 2026 (groupe G) opposant l'Algérie au Mozambique au stade Hocine-Ait-Ahmed de Boukhalfa, près de Tizi Ouzou, en Algérie, le 25 mars 2025. AP - Fateh Guidoum

Né à Sarajevo au sein d'une famille croate de Bosnie et naturalisé suisse en 2003, Vladimir Petkovic accompli l'essentiel de sa carrière de joueur et d'entraîneur dans son pays d'accueil. Il effectue des passages à l'étranger sur le banc de Samsunspor en Turquie et à la Lazio Rome, pensionnaire de Serie A avec lequel il remporte une Coupe d'Italie contre l'AS Rome, le grand rival, en mai 2014. Celui que l'on surnomme "le docteur" tient ensuite les rênes de la "Nati", la sélection nationale suisse de 2014 à 2021. Sous sa houlette, les Suisses se qualifient pour tous les tournois majeurs. La Nati réussit même a renversé les Bleus, champions du monde en titre, en huitième de finale de l'Euro-2021. 

En 2024, malgré son absence d'expérience en Afrique, il est nommé à la tête de la sélection algérienne un mois après le fiasco de la CAN et l'éviction de Djamel Belmadi. Après des débuts moyens, le coach bosnien permet aux Fennecs de se qualifier pour la CAN 2025 et pour le Mondial 2026.

• Burkina Faso : Brama Traoré

Le sélectionneur du Burkina Faso, Brama Traoré, lors du match de football de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations 2025 entre le Burkina Faso et le Burundi au stade Alassane Ouattara à Abidjan, le 10 octobre 2024. AFP - ISSOUF SANOGO

La carrière de footballeur de Brama Traoré le conduit à la Jeunesse Club de Bobo-Dioulasso et au Racing Club de Bobo-Dioulasso. Ancien milieu de terrain des Étalons, il compte également une trentaine de sélections et participe à trois Coupes d'Afrique. Celui qui est surnommé "le professeur" occupe ensuite le poste de sélectionneur de l’équipe nationale U20 et U23. Sous sa direction, les Étalons U20 remportent la médaille d'argent lors des Jeux de la Francophonie.

Brama Traoré fait aussi ses armes en tant qu'adjoint de Paul Put de 2012 à 2015, alors sélectionneur de l'équipe nationale. En 2024, il succède finalement au Belge Hubert Velud dont les résultats ont été jugés insuffisants lors de la CAN 2024. Il est seulement le troisième entraineur burkinabé à prendre la tête de l’encadrement technique de la sélection. Malgré une deuxième place dans leur groupe, le Etalons ne parviennent pas à décrocher leur billet pour le Mondial 2026.

• Guinée Equatoriale : Juan Micha

Le sélectionneur de la Guinée équatoriale, Juan Micha, observe les joueurs chanter leurs hymnes nationaux avant le coup d'envoi du match de football du Groupe A de la Coupe d'Afrique des Nations opposant la Guinée équatoriale à la Guinée-Bissau, au stade olympique Alassane Ouattara d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 18 janvier 2024. AP - Sunday Alamba

En tant que joueur, Juan Micha évolue au poste d'attaquant. Il est sélectionné avec l'équipe nationale de Guinée équatoriale à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Après avoir raccroché ses crampons, il prend la direction de l'Espagne pour devenir entraîneur. Au CF Fuenlabrada, il fait la connaissance du manager argentin Esteban Becker et le convint de prendre en charge l'équipe nationale féminine de Guinée équatoriale en 2012. Juan Micha intègre ensuite son équipe d'entraîneurs au sein des sélections nationales féminine et masculine.

En 2015, il devient dans un premier temps l'entraîneur principal de l'équipe nationale des moins de 17 ans, avant de prendre en charge l'équipe sénior en 2021. Sous sa direction, le Nzalang Nacional se qualifie pour trois éditions consécutives de la CAN (2021, 2023 et 2025). En octobre 2025, il est suspendu après l'annulation d'un match de qualification pour la Coupe du Monde 2026 suite au refus de la sélection équato-guinéenne de prendre un vol charter vers le Malawi pour protester contre ses conditions de voyage. L’annulation du match a entraîné la perte de trois points et une amende de plusieurs millions de francs CFA pour l’État équatoguinéen. Quelques semaines plus tard, le gouvernement équato-guinéen annonce que Juan Micha est rétabli dans ses fonctions.

• Soudan : James Kwesi Appiah

Alors sélectionneur du Ghana, James Kwesi Appiah observe le terrain avant le match de huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2019 (CAN) opposant le Ghana à la Tunisie au stade d'Ismaïlia, en Égypte, le 8 juillet 2019. AFP - JAVIER SORIANO

Ancien international ghanéen, James Kwesi Appiah remporte la CAN 1982 avec les Black Stars. Il entame une carrière d'entraîneur et fait ses classes en tant qu'entraîneur adjoint du Ghana entre 2007 et 2012, sous les ordres de Claude Le Roy et Milovan Rajevac. Dans le même temps, il prend en charge les Black Meteors, la sélection olympique de son pays, et remporte les Jeux africains en 2011. En 2012, il devient le sélectionneur de la sélection nationale et lui permet de se qualifier pour la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il termine également quatrième de la CAN 2013.

Il s'installe ensuite au Soudan où il dirige l'équipe d'Al-Khartoum de 2014 à 2017. De retour au Ghana, il est de nouveau nommé entraîneur de l'équipe nationale en 2017, mais est limogé en 2020. Trois ans plus tard, il prend la tête de l'équipe nationale du Soudan et qualifie son équipe pour la CAN 2025, après avoir devancé le Ghana.

Groupe F

• Cameroun : David Pagou

A gauche, David Pagou, le nouveau sélectionneur du Cameroun. A droite, Samuel Eto'o, président de la Fécafoot. © Fecafoot / AP

À seulement trois semaines de la CAN, David Pagou, proche du président de la Fédération Samuel Eto'o, a pris les rênes de la sélection camerounaise. L'ancien adjoint des Lions indomptables a été promu sélectionneur en chef, remplaçant le Belge Marc Brys, en conflit avec la fédération.

Diplômé de l'Institut national de la jeunesse et des sports du Cameroun (INJS), Pagou a débuté son parcours d'entraîneur dans  les années 1990, avec des passages remarqués à l'Apejes de Mfou et au Cosmos de Bafia. Ces dernières années, il s'est imposé comme une référence sur la scène locale. En 2020, il mène le PWD de Bamenda au titre de champion national et remporte la Coupe du Cameroun l'année suivante. Plus récemment, il a été sacré meilleur entraîneur de la saison 2023-2024 au Cameroun.

Jusqu'à sa nomination officielle, David Pagou, 56 ans, cumulait la fonction d'entraîneur principal du Coton Sport de Garoua avec celle d'adjoint au sein des Lions Indomptables.

• Côte d’Ivoire : Emerse Faé

Le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Emerse Faé, observe le terrain depuis le banc de touche avant la finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football opposant le Nigeria à la Côte d'Ivoire, au stade olympique d'Ebimpe à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 11 février 2024. AP - Sunday Alamba

Né à Nantes en 1984, Emerse Faé intègre le centre de formation des Canaris en 1995 qu'il fréquente pendant huit ans jusqu'à son premier contrat professionnel. Alors qu'il évolue au FC Nantes, où il dispute 126 matches entre 2003 et 2007, Emerse Faé se tourne vers la sélection ivoirienne. Dès lors et jusqu'en 2012, il porte 44 fois les couleurs des Éléphants – pour un but inscrit. Il fait ensuite un timide passage en Angleterre au Reading FC en 2007 (11 matches), avant d'être prêté à l'OGC Nice l'année suivante puis d'y être définitivement transféré. Il dispute près de 100 matches avec les Aiglons et finit par mettre fin à sa carrière en 2012 à cause de phlébites à répétition à seulement 27 ans.

Mais le néo-retraité ne perd pas une minute et se reconvertit rapidement en entraîneur. Il intègre le centre de formation de l'OGC Nice en 2012 et coache successivement les U17 puis les U19. En 2022, il devient entraîneur adjoint de l'équipe nationale de la Côte d'Ivoire. A la suite de la démission de Jean-Louis Gasset en pleine CAN 2023, il est propulsé entraîneur par intérim des Éléphants. Du costume de novice, il endosse rapidement celui de sauveur du pays avec des choix tactiques payants. Il mène son équipe à son troisième titre continental. Il permet également aux Éléphants de décrocher leur billet pour le Mondial 2026.

• Gabon : Thierry Mouyouma

Le sélectionneur du Gabon, Thierry Mouyouma, fait un geste lors du match de qualification pour la Coupe du monde de football (groupe F) entre le Kenya et le Gabon au stade national Nyayo de Nairobi, au Kenya, le 23 mars 2025. AP - Brian Inganga

Thierry Mouyouma commence le football dès son enfance. En 1990, il fait ses débuts en première division gabonaise dans l'effectif du Vautour Club Mangoungou (VCM) et fait ses preuves avec le FC 105 de Libreville à qui il offre trois titres de champions du Gabon. Au cours de sa carrière de défenseur, il porte les couleurs de l'Etoile sportif du Sahel en Tunisie, du Stade de Reims en France ou encore du Leixões Sport Club au Portugal. International gabonais, il est sélectionné à 82 reprises et participe à la CAN 2000.

Une fois retiré des terrains, il dirige l'un de ses anciens clubs le FC 105 Libreville. En 2023, il est nommé sélectionneur de l'équipe nationale du Gabon et devient le deuxième entraîneur gabonais de l'histoire à qualifier son pays pour une phase finale de la CAN. Il échoue toutefois à obtenir un billet pour le Mondial 2026.

• Mozambique : Chiquinho Conde

Le sélectionneur du Mozambique, Chiquinho Condé, réagit lors du match de football du groupe B de la Coupe d'Afrique des Nations opposant le Mozambique au Ghana à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 22 janvier 2024. AP - Sunday Alamba

Ancien attaquant, Chiquinho Conde passe la majeure partie de sa longue carrière professionnelle au Portugal, principalement au Vitoria de Setubal. Il fait aussi un bref passage dans le championnat nord-américain de football. Il représente également le Mozambique lors de trois Coupes d'Afrique des Nations.

En 2005, il commence à travailler comme entraîneur et prend la tête de plusieurs équipes du championnat du Mozambique. En 2021, il est finalement nommé comme sélectionneur de l'équipe nationale après le licenciement d'Horacio Goncalves. Il dirige les Mambas lors de la CAN 2024, mais ses joueurs sont éliminés dès la phase de groupes, malgré deux matches nuls face à deux cadors africains, l’Égypte (2-2) et le Ghana (2-2). Lors des éliminatoires du Mondial 2026, la sélection termine 3e du groupe G avec un total de 18 points et confirme son statut de nation montante. 

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