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Le FMI pris d'un accès de pessimisme économique

La croissance mondiale devrait s'établir à 3,5 % en 2015, a annoncé mardi le FMI, révisant à la baisse ses prévisions.

Heureusement qu'il y a les États-Unis. C'est, de nouveau, la locomotive de la croissance mondiale aux yeux du Fonds monétaire internationale (FMI). Washington devrait connaître en 2015 une croissance de 3,6 % du PIB, soit 0,5 point de plus que lors des prévisions d'octore dernier.

Mais c'est bien la seule éclaircie au tableau économique dressé par l'institution internationale, mardi 20 janvier. Le FMI a, en effet, revu à la baisse les perspectives de croissance mondiale. Elle devrait s'établir à 3,5 % en 2015 et 3,7 % en 2016. C'est, dans les deux cas, un repli de 0,3 point par rapport aux projections d'octobre.

États-Unis mis à part, aucune autre zone géographique ne trouve grâce aux yeux du FMI. La zone euro devrait continuer à se traîner péniblement aux alentours de 1,2 % de hausse du PIB, et la Chine devrait connaître cette année une nouvelle baisse de son taux de croissance - qui restera cependant avec 6,8 % l'une des plus élevées du monde.

La Russie frappée de plein fouet

Le pire attend cependant la Russie. Pétrole très peu cher - or c'est l'un des principaux produits d'exportation russe - et sanctions occidentales dans le cadre de la crise ukrainienne devraient entraîner une contraction du PIB de 3 % en 2015.

Ce pessimisme du FMI est d'autant plus inquiétant que le tarif du baril de brut est très bas. Généralement, un pétrole à moindre coût assure un gain de pouvoir d'achat pour les ménages, des coûts de transport moins élevés pour les exportations et donc une bonne nouvelle pour l'économie. "Même avec le net déclin des prix du pétrole - qui représente un gain net pour la croissance mondiale -, les prévisions économiques mondiales restent sombres, plombées par de profondes faiblesses", regrette le Fonds.

Avec AFP