
Des affrontements meurtriers ont éclaté lundi matin entre l’armée yéménite et les rebelles houthis dans la capitale yéménite, autour du palais présidentiel, en dépit de l’annonce d’un accord de cessez-le-feu entre les combattants et le gouvernement.
Les rebelles houthis continaient de faire monter la tension, lundi 19 janvier, dans la capitale yéménite Sanaa, après une matinée ponctuée de tirs d’obus et de fusillades prolongées aux abords du palais présidentiel. Les heurts ont fait au moins deux morts et 14 blessés, selon un premier bilan de source médicale.
Malgré l’annonce d’un accord de cessez-le-feu, les insurgés ont poursuivi leur avancée en investissant les bureaux de la télévision publique et de l’agence nationale d’informations.
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Images des combats à Sanaa
Le ministre de l’Information du pays a également fait état de tirs sur le convoi du Premier ministre peu après une rencontre entre des responsables houthis et le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi.
Tout accord de cessez-le-feu pourrait de toute façon n’être qu’une étape avant une relance de l’offensive des rebelles chiites houthis contre le pouvoir, selon Wassim Nasr, spécialiste de la région à France 24.
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"Les Houthis avaient justement profité d’un accord avec le gouvernement yéménite en septembre dernier pour investir plusieurs points stratégiques de la capitale" rappelle le journaliste, qui évoque le soutien de l’ancien président Ali Abdullah Saleh à la rébellion.
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Depuis leur entrée dans la capitale, les Houthis n'ont cessé d'étendre leur influence à d'autres régions du Yémen, où ils rencontrent une forte résistance de combattants sunnites et d'éléments d'Al-Qaïda.
Le Yémen est engagé dans un difficile processus de transition politique sur fond de violences endémiques.
Avec AFP et Reuters