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Vidéo : opérations militaires contre les rebelles burundais en RD Congo

L'est de la RD Congo a été lundi le théâtre d'une vaste opération menée par les casques bleus et l'armée congolaise contre des insurgés burundais des Forces nationales de libération.

La tension est forte en RD Congo, à six mois de la présidentielle, prévue en juin. Les casques bleus et l'armée congolaise ont indiqué avoir lancé lundi 5 janvier au matin une offensive contre les rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL), dans l'est de la République démocratique du Congo.

Des hélicoptères de la Monusco (Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC) ont bombardé des positions des FNL près de Ruhoha, village de la province du Sud-Kivu. Les raids aériens ont été suivis d'une opération terrestre des forces gouvernementales et de la brigade d'intervention de l'ONU.

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L'opération a permis de prendre plusieurs bastions de ces rebelles hutus. "Nous sommes à plus de 3 000 mètres d’altitude sur un ancien poste du commandement du FNL, groupe burundais que nous avons conquis […] au cours d’une opération conjointe avec la RDC", a expliqué lundi à France 24 le général Jean Baillaud, commandant adjoint de la force de la Monusco. 

"Cette opération va durer 45 jours et peut être renouvelée compte tenu de la situation sur le terrain", a déclaré de son côté le colonel Patrick Opia, commandant des opérations pour les Forces armées de la RDC (FARDC). Elle "va se poursuivre jusqu'à l'anéantissement total des rebelles FNL et va s'étendre aux autres groupes armés locaux" qui refusent de désarmer, a-t-il ajouté.

L'offensive lancée lundi entre dans le cadre d'une opération plus large contre tous les groupes armés au Sud-Kivu. Elle vise en particulier à réduire la capacité de nuisance des FNL, qui selon l'ONU, compteraient 500 à 600 combattants en RDC.

"Cette action conjointe des FARDC et de la Monusco [...] est un signal fort pour tous les groupes armés, y compris les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) : il faut faire le choix de la paix et désarmer volontairement", a déclaré le chef de la Monusco, Martin Kobler, dans un communiqué.

L'est de la RDC, où sévissent une cinquantaine de groupes armés étrangers ou congolais, est déchiré par les conflits depuis plus de vingt ans.

Avec AFP