
Après avoir soumis mi-décembre au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution pour obtenir l’indépendance de leur État, les Palestiniens vont présenter une nouvelle version de ce texte, auquel s'opposent les États-Unis.
Deux semaines après le dépôt d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour la reconnaissance de leur État, les Palestiniens ont apporté, lundi 29 décembre, des modifications à leur projet et ont demandé à ce que le texte soit soumis au Conseil de sécurité dès cette semaine.
Le Conseil de sécurité des Nations unies, qui se réunit à 22 h GMT, pourrait donc voter ce mardi, mais les États-Unis ont redit qu'ils rejetteraient le texte, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Les amendements prévoient Jérusalem-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un État palestinien, alors que la première mouture présentée le 17 décembre proposait de faire de la ville une capitale commune aux Israéliens et aux Palestiniens. Cette mouture mentionne également le règlement de la question des prisonniers palestiniens, l'arrêt de la colonisation israélienne et rappellent le caractère illégal du mur de séparation. Le texte prévoit en outre un accord de paix dans un délai de douze mois, et le retrait israélien des Territoires occupés avant fin 2017.
"Nos dirigeants respectifs vont s'entretenir pour trouver le meilleur moyen et le meilleur moment pour qu'un vote ait lieu sur la résolution", a expliqué à la presse l'ambassadrice jordanienne Dina Kawar. Un vote mardi est "réaliste", a même soutenu l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour.
Les États-Unis opposés à cette résolution
Les États-Unis ont toutefois indiqué qu'ils ne soutiendraient pas un texte fixant un calendrier pour l'aboutissement des pourparlers de paix avec Israël. Par conséquent, les Palestiniens se sont déjà dits prêts à l'amender pour échapper à un veto américain.
"Nous ne pensons pas que cette résolution soit constructive", a expliqué le porte-parole du département d'État américain, ajoutant que les délais évoqués "avaient plus de chance d'entraver les négociations plutôt que de les faire aboutir".
"Nous pensons que la résolution ne prend pas en compte les besoins légitimes d'Israël en matière de sécurité et la satisfaction de ces besoins, partie intégrante d'un accord durable", a-t-il ajouté.
Et avec cinq nouveaux membres qui vont rejoindre le Conseil de sécurité à partir du 1er janvier, les ambassadeurs pourraient décider de patienter jusqu'au mois prochain.
L'Angola, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne et le Venezuela vont en effet siéger pendant deux ans au Conseil, un changement qui est considéré comme étant plus favorable à la cause palestinienne. Ces pays remplaceront l'Argentine, l'Australie, le Luxembourg, le Rwanda et la Corée du Sud.
Avec AFP et Reuters