Mohammed Ennaceur, président de l’Assemblée des représentants du peuple, était l'invité mardi de France 24, au lendemain de la victoire à l'élection présidentielle de Béji Caïd Essebsi, candidat du parti séculier Nidaa Tounès.
Interrogé en exclusivité sur France 24 mardi 23 décembre, au lendemain de la victoire de Béji Caïd Essebsi au second tour de l'élection présidentielle tunisienne, Mohammed Ennaceur, président de l'Assemblée des réprésentants du peuple, s'est expliqué sur le projet de Nidaa Tounès de modifier la Constitution.
"Il n’y a pas eu de proposition officielle à ce sujet, il s’agit simplement d’un échange [...]. Notre préoccupation aujourd'hui n’est pas de modifier la Constitution mais de bien l’appliquer. De mettre en pratique tout ce qu’elle prévoit", a déclaré l'homme politique âgé de 80 ans.
Sur la possibilité d'une alliance avec Ennahda, évoquée par Béji Caïd Essebsi lors du premier tour de l'élection présidentielle, Mohammed Ennaceur a insisté sur le fait que le moment des alliances n'était pas encore venu. "Nous sommes dans un système pluraliste et il est normal que les différents partis puissent entretenir des discussions sur l’ensemble des problèmes mais nous ne sommes pas aujourd’hui au stade d’une alliance", a-t-il rappelé, avant d'ajouter qu'une éventuelle alliance ne se ferait qu'"au moment où le gouvernement sera constitué", soit après la prestation de serment du président.
Mohammed Ennaceur a de nouveau évoqué l'importance de s'attaquer très rapidement au chômage et notamment à celui des jeunes Tunisiens. "La préoccupation de l’emploi des jeunes est partagée par l’ensemble des Tunisiens aujourd’hui", a-t-il souligné.
>> À voir aussi sur France 24 : "Tunisie : l’emploi, un défi pour le futur président"