Le tribunal administratif de Grenoble a suspendu mardi l’un des deux arrêtés autorisant les travaux de défrichement en vue du lancement du chantier d’un futur Center Parcs à Roybon, dans l'Isère.
La construction, très contestée, d’un futur Center Parcs à Roybon, en Isère est de plus en plus compromise. Le tribunal administratif de Grenoble a suspendu mardi 23 décembre 2014 l'un des deux arrêtés du préfet de l'Isère qui autorisait les travaux de défrichement, pour lancer ensuite le chantier du parc de vacances.
Le juge des référés a considéré qu'un doute existait sur la légalité de cette décision en raison de l'absence de saisine de la Commission nationale du débat public, obligatoire pour les équipements touristiques dont le coût estimatif excède 300 millions d'euros.
Dans un communiqué, le tribunal administratif a précisé : "À cet égard, [le juge des référés] a pris en compte le coût du projet dans son ensemble et non uniquement celui des seuls travaux autorisés au titre de la loi sur l'eau".
L'arrêté suspendu par le juge est celui du 3 octobre dernier ayant délivré une autorisation à la société "Roybon Cottages" au titre de la loi sur l'eau. La suspension d’un seul arrêté était suffisante pour faire cesser le défrichement. En revanche, les trois recours déposés par des associations de défense de l'environnement visant l'arrêté préfectoral du 16 octobre 2014 autorisant la destruction d'espèces protégées et de leurs habitats, ont été rejetés. Le juge des référés a estimé qu'aucun doute sérieux ne pesait sur sa légalité.
Le projet de Pierre et Vacances doit accueillir en 2017, sur 200 hectares de la forêt de Chambaran, un millier de cottages, des commerces et des restaurants autour d'une bulle transparente maintenue à 29°c, avec piscine et jacuzzi. Lancé en 2007, il a déjà été maintes fois retardé par des recours en justice.
Avec AFP