
Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron a annoncé jeudi qu'un consortium d'investisseurs chinois va acquérir 49,99 % des parts de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, pour 308 millions d'euros.
Ils ont raflé la mise pour 308 millions d'euros. Deux investisseurs chinois, associés à un groupe canadien, ont été retenus par l'État français pour acquérir 49,99 % des parts du capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, a annoncé le ministre de l'Économie Emmanuel Macron au quotidien "La Dépêche du Midi" jeudi 4 décembre.
"Il ne s'agit pas d'une privatisation, mais bien d'une ouverture du capital dans laquelle les collectivités locales et l'État restent majoritaires avec 50,01 % du capital", a tenu à préciser le patron de Bercy.
C'est vrai... pour l'instant. Symbiose, le consortium de repreneurs, dispose en effet d'une option pour racheter les parts encore détenues par l'État d'ici trois ans. Mais même si ces investisseurs chinois sont encore minoritaires face aux représentants de la force publique, ils vont tout de même être, et de loin, les actionnaires principaux du 6e aéroport de France. L'État ne détient plus que 10,01 % et les collectivités locales ont 40 % du capital.
Plus de vols vers la Chine
Le consortium sino-canadien a raflé la mise face à trois autres candidats, tous français, qui ne proposaient que 250 millions d'euros chacun. Emmanuel Macron assure que l'État n'a pas choisi qu'en fonction du montant de l'offre. "Leur offre était la meilleure (...) sur la qualité du projet industriel et social", affirme le ministre de l'Économie.
Les investisseurs de Symbiose comptent transformer Toulouse-Blagnac en véritable "hub" européen, qui servirait également à développer les liaisons aériennes entre la France et la Chine.
Cette ambition n'est cependant pas du goût de tout le monde. Les riverains craignent que les Chinois ne réflechissent qu'en terme comptable sans se soucier de l'impact sur les populations locales, explique le quotidien "Les Échos". La volonté affichée de faire passer le trafic de passagers annuel de 7,5 à 18 millions de passagers d’ici à 2030 ne devrait, ainsi, pas se faire sans une augmentation des nuisances sonores.