Le ministère de l'Enseignement supérieur a été brièvement occupé jeudi après-midi par des étudiants qui ont réclamé la démission de la ministre Valérie Pécresse. Une centaine de personnes ont été interpellées par la police.
AFP - Le ministère de l'Enseignement supérieur a été brièvement occupé jeudi après-midi par des étudiants qui ont réclamé la démission de la ministre Valérie Pécresse et dénoncé les réformes en cours, à l'issue de quoi une centaine de personnes ont été interpellées.
"Une annexe du ministère a été occupée" par "moins d'une centaine d'étudiants" qui ont été rapidement "évacués par les forces de l'ordre", a-t-on indiqué dans l'entourage de la ministre.
"Il y a eu des dégradations, notamment une porte a été forcée, il y aura un dépôt de plainte", a-t-on ajouté.
Une centaine de personnes ont été conduites au commissariat suite à ces dégradations, a-t-on indiqué de source policière, confirmant des informations sur une centaine d'interpellations données par des enseignants ayant manifesté aux abords du ministère, dans le Quartier latin à Paris.
"On demande la démission de Valérie Pécresse, l'abrogation de la LRU (loi sur l'autonomie des universités, ndlr) et le retrait de la +masterisation+ avant toute négociation", avait expliqué à l'AFP pendant l'occupation un étudiant de Paris-I, souhaitant garder l'anonymat.
"On est une centaine, on a réussi à investir les bâtiments principaux", avait déclaré un autre étudiant, également désireux de rester anonyme.
Selon l'entourage de la ministre, les slogans entonnés ne concernaient pas uniquement l'enseignement, par exemple "des papiers pour tout le monde".
La "masterisation" est la réforme de la formation des enseignants.
Aux abords du ministère, des manifestants ont été "tapés à la matraque" par les forces de l'ordre qui ont fait usage d'une "violence disproportionnée" alors que la manifestation était "calme", a dit à l'AFP Valérie Robert, maître de conférence à Paris-III et membre de Sauvons l'université (SLU).