Le policier ayant abattu Michael Brown début août a quitté la police de Ferguson, a annoncé samedi un journal local. Darren Wilson met en avant des questions de sécurité pour justifier sa décision.
Alors que des dizaines de manifestants se sont à nouveau rassemblés, samedi 29 novembre à Ferguson, aux États-Unis, pour une marche de protestation contre sa relaxe, Darren Wilson, le policier blanc qui avait tué début août Michael Brown, un jeune Noir de 18 ans, a quitté la police, selon le journal "St. Louis Post-Dispatch".
Le policier de 28 ans, qui avait déclaré mardi avoir "la conscience tranquille", a adressé une lettre à la police affirmant qu'il démissionnait en raison de problèmes de sécurité, selon le texte publié par le journal local.
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"J'espérais continuer à travailler dans la police, mais la sécurité des autres officiers de police et de l'ensemble de la communauté revêtent une très grande importance pour moi", a expliqué Darren Wilson dans sa lettre.
"On m'a dit que si je continuais à exercer mon métier, je ferais courir des risques aux habitants et aux officiers de police de Ferguson, une éventualité que je me devais d'empêcher", a ajouté le policier, qui a donc confirmé l’annonce faite mercredi par son avocat. Neil Bruntrager avait indiqué que son client allait démissionner des forces de police et qu'il ne retravaillerait plus jamais en tant qu'officier de police.
Nouvelles manifestations
À l'appel de la puissante organisation de défense des personnes de couleur (NAACP), des dizaines de manifestants et une soixantaine de motos faisant vrombir leurs moteurs convergeaient dans la rue de Ferguson où le jeune Michael Brown, qui n'était pas armé, a été abattu d'au moins six balles par Darren Wilson.
Ce devait être le point de départ d'une marche de 192 kilomètres qui espère rallier des milliers de personnes entre cette banlieue de Saint-Louis et Jefferson City, la capitale du Missouri.
Les manifestants réclament le renvoi du chef de la police de Ferguson et une réforme de fond des services de la police au niveau national, dont ils dénoncent les contrôles au faciès.
"Nous nous battrons jusqu'à ce qu'on crève de froid puis nous nous battrons sur la glace", a déclaré le président du NAACP William Brooks, lors d'une cérémonie religieuse à Saint-Louis, avant de rejoindre le point de ralliement.
"Ce que nous recherchons ici, c'est la justice pour une famille en deuil ainsi qu'une réforme fondamentale du système s'agissant de la surveillance, pour une communauté blessée", a expliqué William Brooks aux journalistes.
Avec AFP