Presse internationale, mercredi 26 novembre 2014. Au menu de cette revue de presse, la colère de la communauté afro-américaine face à la décision d’un grand jury de ne pas poursuivre Darren Wilson, le policier qui avait abattu Michael Brown à Ferguson.
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On consacre cette revue de presse internationale aux réactions, aux Etats-Unis, au verdict dans l’affaire Michael Brown, ce jeune noir abattu par un policier blanc, Darren Wilson, relaxé lundi par la justice.
Après la stupéfaction, cette décision a provoqué la colère des habitants de Ferguson, où ce drame a eu lieu.
Une colère qui enflamme la communauté noire, qui parle d’un «déni de justice» - c’est à la Une du Wall Street Journal, qui revient sur la façon dont les émeutes se sont étendues à d’autres villes des Etats-Unis.
A la Une du Independent, la photo d’un homme faisant face aux forces de l’ordre les mains en l’air, le geste de ralliement des manifestants: «Michael Brown a été tué à Ferguson, Missouri, parce qu’il était noir», une phrase entendue à travers tout le pays, par ceux qui voient dans la «clémence» des jurés le signe de leur racisme.
Du côté de la presse française, Libération dénonce «l’injustice» du verdict, tandis que l’Humanité évoque une Amérique qui «se retrouve face à ses démons racistes».
L’affaire Michael Brown à la Une, également, du China Daily, avec le visage de sa mère, au moment de l’annonce de l’annonce de la décision - un visage où se lit la souffrance, et cette stupéfaction et cette colère qui semble s’être répandue comme une traînée de poudre.
La presse américaine est majoritairement critique à l’égard de cette décision. Slate dénonce «ce grand jury indépendant qui ne l’était pas», et la façon dont le procureur du comté de Saint Louis sa lu sa décision devant les médias, se livrant à une «longue et étrange digression» avant d’annoncer qu’aucune charge n’était retenue contre Darren Wilson. Robert McCulloch que le site accuse d’avoir lourdement pesé dans la décision, mais qu’il exonère de la faute la plus grave qui aurait été commise selon lui : la «lâcheté politique» à laquelle cette relaxe serait imputable.
Nettement moins sévère, The Washington Post reconnaît que la tâche des jurés n’a sans doute pas été facile, tant «l’incohérence a été la seule constante des témoignages et des preuves révélés dans l’affaire Michael Brown».
Critique mais pas unanime, une partie de la presse américaine dénonce toutefois l’attitude de certaines personnalités de la communauté noire, et de certains manifestants. «Oui, justice a été rendue à Ferguson, et non, nous ne visons pas dans l’Amérique des lois Jim Crow» - ces lois qui étaient le fondement juridique de la ségrégation qui a prévalu aux Etats-Unis jusqu’en 1964 - écrit The Daily Beast, qui dénonce, effectivement, l’attitude de certaines figures des droits civiques, qui avaient décidé depuis le départ que la seule décision juste était d’inculper Darren Wilson,
Des faits dont Darren Wilson a finalement livré hier sa version. Slate raconte que le policier tout juste relaxé a déclaré lors d’une interview télévisée ne rien regretter et assuré que sa conscience ne le perturbait pas: «je ne crois pas que ça va me hanter, ça va rester comme quelque chose qui m'est arrivé».
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