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Israël : un match vire à l’affrontement entre joueurs juifs et arabes

La rencontre entre Bneï Sakhnin et le Beitar Jérusalem, respectivement liés aux communautés arabe israélienne et juive nationaliste, a été émaillée de débordements dimanche, dans un contexte de fortes tensions entre les deux camps.

Préalablement interdit puis finalement autorisé, vendredi 21 novembre, par les forces de police israéliennes, le match à haut risque entre Bneï Sakhnin et le Beitar Jérusalem a bien eu lieu, dimanche. Ce choc idéologique du football israélien, qui opposait le club phare de la communauté arabe et celui de la droite nationaliste juive, a sans surprise accouché de nombreux débordements, comme l’ont rapporté lundi plusieurs médias israéliens.

À quelques secondes du coup de sifflet final, alors que Bneï Sakhnin menait 1-0, une bagarre entre les joueurs des deux équipes a éclaté. La conclusion d’une soirée particulièrement tendue, notamment dans les tribunes du stade.

"Mort aux Arabes !" face à "Nous reprendrons Al-Aqsa !"

En dépit des instructions de la police israélienne, les supporters du Beitar avaient donné le ton dès le début du match, en brandissant de nombreux drapeaux israéliens. En face, du côté du kop de Bneï Sakhnin, flottaient également de nombreux drapeaux palestiniens.

Puis les échanges se sont musclés, rapporte le site i24news.tv, qui explique que les supporters du Beitar se sont mis à scander "Mort aux Arabes !", tandis que ceux de Sakhnin martelaient : "Avec notre force et notre sang, nous reprendrons Al-Aqsa !"

La police israélienne, qui avait tout d’abord refusé la tenue du match en raison des fortes tensions entre les deux communautés, avait finalement donné son feu vert à 48 heures de la rencontre. Un important dispositif de sécurité avait été déployé autour du Doha Stadium, du nom de la capitale qatarie qui abrite les mécènes de la construction de l’enceinte en 2005.

Les quelque 700 policiers mobilisés, accompagnés de 200 gardes de sécurité privés, étaient chargés d’assurer la sécurité des 5 000 spectateurs attendus. En dépit de quelques incidents isolés, aucun acte majeur n’a été signalé par les autorités.