Au menu de cette revue de presse française : Bruxelles se prépare à exiger des réformes structurelles à la France et Emmanuel Macron promet déjà l'assouplissement des 35 heures. Nous évoquerons également ces jeunes diplômés qui quittent la France pour l'étranger. Sur la Toile, c'est la bataille du jihad qui fait parler d'elle et, enfin, sur les courts de tennis, la France affrontera la Suisse en finale de la coupe Davis...
"Bruxelles accroitra sa pression sur la France" prédit vendredi matin "le Figaro". Après avoir obtenu de nombreux sursis de la part de la Commission européenne, "la France devra joindre aux paroles des actes". Au pied du mur, Paris devra établir un échéancier "précis, daté et mesurable", ainsi que des réformes structurelles au risque de "passer à côté" du plan d’investissement européen de 300 milliards, prévient encore "le Figaro".
C’est le prix du laxisme "pendant que la France se vide de ses talents, les réformes indispensables nous sont imposées de l’extérieur", conclut le quotidien de droite dans son édito.
Dans ce contexte, le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a prôné, jeudi, l’assouplissement des 35 heures. "Il remet ça !" s’exclame "le Parisien". Une prise de position saluée par "l’Opinion", qui titre son édito "Vive les Macronomics !", une allusion aux Abenomics, les mesures libérales de Shinzo Abe au Japon. Pour ce journal libéral, "Emmanuel Macron pousse donc plus loin encore la déconstruction de la doxa socialiste". "Libération" constate, de son côté, un difficile rôle d’équilibriste face à sa majorité. Emmanuel Macron "marche sur des œufs", observe pour sa part le journal de gauche.
La presse française revient également sur la stratégie de communication de l’organisation de l’État islamique (EI) sur Internet. "Libération" se penche sur cet "Ouragan de la Com’" sur la Toile, où de jeunes Français sont montrés à visage découvert. Selon le journal, le principe est simple : l’EI utilise l’effet de proximité pour pousser à la radicalisation.
Un rêve d'ailleurs
"Le Parisien" nous raconte vendredi matin, ce rêve d’ailleurs que partagent aujourd’hui 27 % de jeunes Français. Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir franchir le pas pour trouver un "job" à l’étranger. En deux ans, le nombre de jeunes diplômés qui disent n’imaginer leur avenir qu’en dehors des frontières à doublé : 27 % rêvent d’exil pour lancer leur carrière.
Rêve d’exil, mais aussi de victoire avec cette finale de coupe Davis entre la France et la Suisse. Les bleus visent un 10e titre de leur histoire face à leurs adversaires helvétiques. "C’est le Jour J pour la génération Tsonga", titre "le Parisien". Le magazine en ligne Slate tente de comprendre pourquoi la France peine à s’imposer en Grand Chelem, alors que la coupe Davis est souvent à sa portée. Il faut souvent plus d’ardeur que de talent ou de technique pour s’imposer lors de cette compétition, estime Slate. La faute aux écoles de formation, renchérit George Deniau. Pour ce grand entraîneur du tennis français : "En France on veut gagner trop vite, alors que cela n’a aucune importance jusqu’à un certain âge, c’est cette culture du résultat à tout prix qu’il faut revoir."