Au menu de la presse française présentée par Sandrine Gomes, la "dérive des convertis au jihad", des jeunes considérés comme "inclassables" et qu'il faut "dé-radicaliser". Et aussi : l'attentat dans une synagogue à Jérusalem. Un point de non-retour a-t-il été franchi?
Les quotidiens français reviennent sur le parcours de ces Français qui se radicalisent et partent combattre en Syrie dans les rangs de l’organisation de l’Etat islamique.
Libération revient notamment sur "la dérive des convertis". Des jeunes au profil "inclassable" selon l’Opinion. Le journal de droite s’intéresse au rapport du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’Islam qui apporte un éclairage sur la métamorphose opérée chez le jeune par les nouveaux discours terroristes. Selon l’étude, ces jeunes sont en grande majorité français, issus de familles athées : 80 % viennent de familles dans religion. Dans 10 % des cas, ils n’ont qu’un grand parent étranger et 84% proviennent de "classes sociales moyennes ou supérieures". S’il n’existe selon les auteurs, aucun profil de jeune type, internet est désigné quasiment comme l’unique vecteur de radicalisation. Dans son édito, Libération estime que "la variété des parcours montre qu’aucune communauté, aucune religion, aucune culture ne peut être tenue comptable de ces dérèglements".
La "déradicalisation" que s’apprête à instaurer David Cameron est elle-aussi analysée. Au programme : systématisation des saisies de passeports de jihadistes, obligation de suivre un programme très précis de déradicalisation… Pour la correspondante de Libération "l’efficacité d’une déradicalisation forcée reste à prouver".
La presse française revient également sur cet attentat dans une synagogue de Jérusalem qui tué 4 rabins …"Attentats, répression…c’est l’Intifada qui vient", pour Libération, la réponse des autorités israéliennes pourrait faire basculer la Palestine dans une révolte à grande échelle. Selon des analystes cités par le journal on risque de retomber dans un nouveau cycle de violences semblable à celui du début des années 2000. Une hypothèse probable car le gouvernement de Benyamin Netanyahou est au bord de l’explosion et que les partis envisagent des élections anticipées en 2015.
Pour le Figaro un point de non retour entre israéliens et palestiniens a été franchi. On assiste selon l’Opinion à un mouvement inédit : "d’un conflit national entre israéliens et palestiniens pour le contrôle d’un territoire, ne sommes nous pas en train de passer à une guerre de religion entre juifs et musulmans ?"