![G20 : vivement critiqué, Poutine quitte Brisbane avant la fin du sommet G20 : vivement critiqué, Poutine quitte Brisbane avant la fin du sommet](/data/posts/2022/07/19/1658249294_G20-vivement-critique-Poutine-quitte-Brisbane-avant-la-fin-du-sommet.jpg)
Sous le feu des critiques pour son rôle dans la crise ukrainienne, le président russe Vladimir Poutine a quitté prématurément le sommet du G20, organisé à Brisbane, dans l'est de Australie.
Lors du déjeuner qui réunissait, dimanche à Brisbane, les dirigeants des pays les plus riches de la planète, la chaise de Vladimir Poutine était vide. Vivement critiqué par les Occidentaux en raison de la crise dans l'est de l'Ukraine, le président russe a quitté l’Australie avant la clôture officielle du sommet du G20.
Le chef du Kremlin, qui a justifié son départ précipité par la longueur du vol vers la Russie et sa fatigue, a quitté Brisbane avant même la publication du communiqué final du G20. Arrivé sur le tarmac avec le sourire, Vladimir Poutine a serré quelques mains avant de monter dans l'avion.
Mais derrière les sourires, la tension domine. La Russie a été vertement critiquée par les États-Unis, l'Australie, le Royaume-Uni et le Canada pour son rôle dans la crise ukrainienne. Avec des accents de guerre froide, les dirigeants des pays anglo-saxons ont accusé Moscou d'être une "menace pour le monde", désireux de restaurer la "gloire perdue du tsarisme ou de l'Union soviétique".
"Certains points de vue ne coïncident pas"
Prenant le contre-pied, Vladimir Poutine a, de son côté, salué des discussions "constructives", même si "certains points de vue" de la Russie "ne coïncident pas" avec ceux d'autres pays du G20. Avant son départ, pendant que ses pairs déjeunaient, il a tenu une conférence de presse durant laquelle il a estimé qu’il y avait de "bonnes chances" que le conflit ukrainien soit résolu.
"Aujourd’hui, la situation [en Ukraine] a de bonnes chances de se résoudre, même si cela peut paraître étrange [...]", a déclaré le président russe, précisant toutefois que la décision de Kiev d’imposer un blocus économique de l’est de l’Ukraine était une "grande erreur". Samedi, les dirigeants occidentaux ont mis en garde Vladimir Poutine contre un alourdissement des sanctions s’il ne cessait pas de soutenir les séparatistes pro-russes en Ukraine.
L’Américain Barack Obama, le Japonais Shinzo Abe et l’Australien Tony Abbott ont déclaré s’opposer "à l’annexion de la Crimée par la Russie et aux menées de Moscou pour déstabiliser l’est de l’Ukraine". Et d'ajouter qu’ils étaient résolus à "traduire en justice les responsables du tir qui a abattu le vol MH17". Ils faisaient allusion à l’avion de ligne malaisien qui a été abattu en juillet dernier au-dessus de l’est de l’Ukraine. La catastrophe avait fait 298 morts.
Avec AFP et Reuters