Des milliers de Géorgiens ont défilé, samedi, dans les rues de la capitale pour protester contre la politique russe. Ils accusent le Kremlin de vouloir annexer l’Abkhazie et l'Ossétie du Sud, deux régions sécessionnistes.
Les Géorgiens ont défilé par dizaines de milliers, samedi 15 novembre, dans les rues de la capitale Tbilissi pour dénoncer la politique de la Russie et l'action du gouvernement. Les manifestants accusent Moscou de vouloir annexer les régions d’Abkhazie et d’Ossétie du sud, qui ont fait sécession en 2008.
Le message était clairement adressé "au gouvernement géorgien" accusé d'inertie face au risque d'annexion de la part de la Russie. À la tête du cortège : les dirigeants d’opposition du Mouvement national uni. Guiga Bokeria, l’un d’eux, a déclaré que "[les Géorgiens] n’accepteraient jamais que la Russie s’en prenne à [leur] souveraineté nationale".
Depuis 2008, la situation entre les deux pays est tendue. Cette année-là, un court conflit avait opposé la Géorgie et la Russie sur le sort de l'Abkhazie et l’Ossétie du Sud, régions séparatistes. Moscou avait ensuite soutenu leur déclaration d’indépendance.
"Uni face à la menace"
En quête de soutien, la Géorgie regarde plus que jamais vers l’Europe et cherche à rejoindre l’Otan. Ce choix n’est pas du goût de la Russie qui a proposé à l'Abkhazie un nouveau traité d'alliance, considéré par de nombreux Géorgiens comme un nouveau pas vers une annexion.
De Kiev, la capitale ukrainienne, l'ancien président géorgien et fondateur du MNU, Mikheïl Saakachvili, a adressé en direct, par liaison vidéo, un message aux manifestants, dans lequel il a appelé le peuple à se montrer "uni face à la menace". "Il s'agit de notre liberté, de notre avenir et de notre indépendance", a-t-il scandé.
Avec Reuters