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Presse française, mardi 11 novembre 2014. Au menu de cette revue de presse, l’onde de choc de l’affaire Fillon-Jouyet, qui ébranle à la fois l’UMP et l’Elysée, la réaction de Nicolas Sarkozy, les commémorations du 11 novembre, et le récit d’un survivant de la guerre en Syrie.

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Au menu de la presse française, une nouvelle fois ce matin, l’onde de choc de l’affaire Fillon-Jouyet.
Ironie de l’histoire, c’est celui dont les déboires judiciaires auraient été l’objet du déjeuner fatal, qui semble s’en sortir le mieux. Le Figaro raconte comment Nicolas Sarkozy a réagi, hier soir, à Caen: «Il nous faut tourner la page de ces feuilletons écœurants où on veut abattre un concurrent ou un adversaire en le salissant». Sarkozy qui a ajouté que non, il ne «polémiquerait» avec «aucun des membres de (sa) famille politique», voulant «ignorer cette marée de boue qu’on veut répandre sur la République française».
L’affaire Jouyet-Fillon ébranle à la fois l’Elysée et l’UMP. Fragilisé, Jean-Pierre Jouyet, dont la droite demande maintenant la démission de l’Elysée, et que la gauche s’est décidée à défendre tardivement, mollement. Dénonçant «le bal des démenteurs», Libération évoque «un alchimiste original», Jouyet, qui aurait «changé l’or en plomb» - «changé une affaire qui devait embarrasser la droite en un tracassin pour l’Elysée».
Fragilisé, aussi, François Fillon, dont le maintien à la direction provisoire de l’UMP est posée. «Fillon pourra-t-il se relever de l’affaire Jouyet?», s’interroge le Parisien, pour qui ses ambitions élyséennes pour 2017 seraient «un peu plus compromises»: «lui qui aurait pu jouer les premiers rôles au lendemain de la défaite de 2012 cumule bourdes et maladresses: ses charges répétées contre Sarkozy, alors que celui-ci reste très populaire chez les militants, ses propos confus à sur les alliances locales avec le FN, l’élection ratée pour la présidence de l’UMP et la guerre contre Copé».
Aujourd’hui, c’est une autre guerre que la France s’apprête à commémorer, la Grande Guerre et l’armistice du 11 novembre 1918. Le Monde rapporte que François Hollande va inaugurer, pour l’occasion, le Mémorial international de Notre-Dame-de-Lorette, dans le Nord-Pas de Calais, un Anneau de la mémoire où ont été gravés les noms des 580 000 soldats morts dans la région. Selon le Monde, ce 11-Novembre ne revêtira pas «la dimension politique et diplomatique que le président souhaitait lui conférer».
L’Anneau de la mémoire qui va être inauguré s’inscrit dans une logique nouvelle, puisque tous les morts y sont mêlés, quelle que soit leur nationalité. L’Opinion évoque une logique «post-nationale», qui a nécessité un vaste travail de recherches historiques, pour aboutir à une liste de 579 606 noms, où on retrouve d’abord des Britanniques, plus de 241 000, puis des Allemands et des Français. «Des hommes qui furent ennemis, aujourd’hui réunis dans une fraternité posthume», selon l’hommage qui devrait leur être rendu.
On termine par une autre guerre, encore… en cours. Farad Ahmad a livré à Libération le récit du simulacre d’exécution auquel il a échappé, en Syrie . S es ravisseurs d’Al Qaida n’ont pas tiré - mais l’organisation de l’Etat islamique, elle, a eu son oncle, dont la preuve de la mort lui a été envoyée, un jour, sur son compte facebook. «Cette photo m’a détruit. J’ai senti de nouveau la mort m’envelopper. Elle ne m’a pas quitté depuis».
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