Le Paris Saint-Germain s'est montré plus réaliste que l'Olympique de Marseille dimanche au Parc des Princes. Victorieux 2 à 0, les Parisiens talonnent désormais les Marseillais au classement.
Dans leur stade du Parc des Princes, les Parisiens ne pouvaient pas imaginer pire entame de match. Dominés par les Marseillais, auteurs de franches occasions, les hommes de Laurent Blanc sont passés tout près de la correction. Mais les champions de France en titre ont su redresser la barre et prendre le match en main après le premier but inscrit par Lucas à la 38e minute. En seconde mi-temps, l'équipe du PSG a été aidée par l'expulsion de Giannelli Imbula pour une faute sur Yohan Cabaye. Elle a ensuite fait le break grâce à une tête d'Edinson Cavani en fin de rencontre (85e).
Pour l'entraîneur parisien, cette victoire est amplement méritée. Elle a été arrachée grâce à une bonne dose d'orgueil de la part de ses joueurs. “L'OM a été meilleur pendant les 25 premières minutes. Physiquement, notamment dans les courses et les duels, ils ont été plus frais que nous. Ca nous a fait prendre conscience qu'il fallait hausser notre niveau de jeu et prendre plus de risques”, a-t-il expliqué en conférence de presse. “L'ouverture du score a été déterminante : ça nous a regonflé le moral et eux ça les a certainement touchés. En deuxième mi-temps, on a été supérieurs”.
Malgré ce beau succès face aux grands rivaux marseillais, l'ancien international français veut toutefois garder les pieds sur terre. Il sait que le chemin est encore long jusqu'à la fin de saison :”On a frappé un grand coup ce soir, mais il y aura une trêve internationale, et d'autres journées. C'était un match certes très beau à suivre, mais il ne rapporte que trois points, et à Metz on aura aussi trois points à prendre. On a beaucoup écrit sur ce PSG-OM, à juste titre parce que ce sont deux belles équipes, mais dans dix jours, on recommence”.
Bénéfice certain de cette rencontre pour le PSG : les joueurs ont acquis une bonne dose de sérénité en dominant leurs adversaires. A la sortie des vestiaires, les sourires étaient de mise pour les Parisiens. “On a gagné beaucoup de confiance. Maintenant, il faut continuer comme cela”, a insisté l'un des buteurs du jour, Lucas. “C'est bien d'être à un point. Nous sommes côte à côte maintenant. On leur a mis la pression. Nous sommes sur la bonne route”, a pour sa part commenté Javier Pastore. Les Parisiens se sont également réjouis du retour de leur attaquant vedette. Zlatan Ibrahimovic, blessé au talon depuis le mois de septembre, est entré en deuxième mi-temps. Pour le défenseur David Luiz, sa présence transforme l'équipe: “Il adore être sur le terrain. Nous l'attendions. L'atmosphère est différente avec lui”.
"On a payé cash"
Du côté de Marseille, l'heure est à la remise en question. Les joueurs de la cité phocéenne savent qu'ils ont cruellement manqué de réalisme en début de match. “On a encore eu plus d'occasions que contre Lyon, mais on a fait des erreurs et on l'a payé cash”, a estimé le défenseur Benjamin Mendy, par ailleurs fautif sur le but de Lucas. “On sait ce qui nous manque : être tueur devant le but. A la fin de la première mi-temps, réellement je pense qu’on doit gagner deux à zéro. C’est dommage mais on va garder nos valeurs”, a réagi dans le même sens Romain Alessandrini.
L'entraîneur marseillais Marcelo Bielsa n'a pas voulu non plus chercher des excuses à ses joueurs. Il n'a même pas dénoncé l'arbitrage pour l'expulsion pourtant sévère de Giannelli Imbula. “Je ne juge jamais la décision d’un arbitre”, a-t-il seulement déclaré en conférence de presse. Dès la sortie du stade, le coach argentin a décidé de tourner la page et de se concentrer sur le reste de la saison: "Il reste six matches avant la fin de la première partie de championnat. On a besoin d’engendrer à nouveau des résultats positifs de manière à justifier la position qui est la nôtre actuellement. Bien sûr, la distance s’est réduite et c’est ce que nous devons inverser".