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Mistral : "Les conditions ne sont pas réunies" pour leur livraison, dit Valls

Le Premier ministre a annoncé jeudi soir que les conditions de livraison du Mistral à la Russie n'étaient pas réunies. Paris avait suspendu, début septembre, la remise du porte-hélicoptères à la stabilisation de la situation en Ukraine.

Le Premier ministre a tranché sur la question des Mistral. En déplacement à Belgrade, Manuel Valls a affirmé jeudi que les conditions n'étaient pas réunies pour une livraison de ces navires de guerre à la Russie.

Interrogé durant une conférence de presse sur ce qu'il va advenir de ce contrat devenu délicat en raison de la crise ukrainienne, le chef du gouvernement a répondu : "Vous connaissez la position française. Aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies pour leur livraison à la Russie".

Le 30 octobre, le ministre français des Finances, Michel Sapin, avait déjà affirmé : "Les conditions aujourd’hui ne sont pas réunies pour livrer le Mistral". La veille, la Russie avait affirmé qu’elle attendait le 14 novembre une livraison du premier des deux porte-hélicoptères français prévus au contrat.

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Michel Sapin : les conditions ne sont pas réunies pour livrer le Mistral à la Russie
La conduite de la Russie en Ukraine déterminante
Cet accord sur la vente de deux navires de guerre à la Russie pour 1,2 milliard d'euros, signé en juin 2011, met Paris dans une position difficile. La France est pointée du doigt par la communauté internationale, accusée de renforcer l'arsenal militaire russe, alors même que les Occidentaux accusent Vladimir Poutine de jouer un rôle actif dans la crise en Ukraine.
Le président François Hollande avait annoncé début septembre que la livraison des navires serait suspendue et examinée de nouveau fin octobre, en fonction de l'attitude de la Russie dans le conflit ukrainien. Le 16 octobre, il conditionnait la livraison des bâtiments à une application du plan de paix en Ukraine et à un cessez-le-feu "entièrement respecté" entre l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes.
En cas de non respect du contrat, la France pourrait devoir rembourser un milliard d'euros, une solution peu engageante pour le pays aux finances déjà fragiles. Le bâtiment, construit selon les demandes du client russe, serait par ailleurs difficile à revendre.
Avec AFP et Reuters 

Tags: France, Mistral, Russie,