
Presse internationale, jeudi 30 octobre 2014. Au menu de cette revue de presse, une bonne nouvelle sur le front d’Ebola, la mobilisation anti-Compaoré, et une série télé irakienne.
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On commence cette revue de presse internationale avec une bonne nouvelle sur le front d’Ebola : le rythme de propagation du virus semble ralentir au Liberia, a annoncé hier l'Organisation mondiale de la santé.
D’après l’OMS, les décès liés à la maladie sont en recul tandis que le nombre de cas confirmés stagnent, désormais - cela ne signifie pas que l’épidémie est maintenant sous contrôle, loin de là - c’est plutôt un encouragement à poursuivre les efforts entrepris, notamment par la Chine. D’après The Daily Observer du Liberia, la République populaire aurait envoyé par avion spécial pour plus de 80 millions de dollars d’équipement médical et de matériel destiné à la construction d’un centre de traitement de 100 lits dans la capitale, Monrovia. The Daily Observer qui remercie comme il se doit le généreux donateur chinois, avec un dessin où l’on voit le Liberia venir à bout d’Ebola, grâce à un mouvement de kung-fu radical. Derrière lui, les équipes médicales chinoises, venues l’aider à bâtir un système de santé robuste et durable, le soutiennent.
On reste en Afrique de l’ouest, où la décision du président Blaise Compaoré de modifier la Constitution pour s’accorder un cinquième mandat continue de mobiliser ses opposants. Les parlementaires burkinabés doivent examiner aujourd'hui le projet de loi qui prévoit une modification de l'Article 37 de la Constitution, pour permettre à Compaoré de rester au pouvoir. La réforme, qui nécessité la majorité des trois quarts des députés, a toutes les chances d’être adoptée, selon Le Monde, qui rappelle que le Burkina «ne veut pas d’un président à vie». D’après le journal, la société civile prévoit déjà un conflit dans la durée, notamment sous l’impulsion du mouvement du «Balai citoyen», qui s’inspire du mouvement Y en a marre qui a accompagné l’alternance au Sénégal, et serait bien implanté dans les quartiers des grandes villes. «Tous les ingrédients semblent réunis pour que la situation s’enflamme», écrit Le Monde.
Pour le chercheur Gilles Yabi, cité par Libération, le régime de Compaoré serait aujourd’hui «un régime usé», qui resterait marqué par deux faits importants, l’assassinat de Thomas Sankara, en 1897, qui l’aurait «fragilisé dès le départ», puis, en 1998, celui du journaliste Norbert Zongo, qui enquêtait sur un meurtre dans lequel le frère de Blaise Compaoré, François Compaoré, serait impliqué.
A noter également ce matin, l’entretien accordé au journal The Independent, par un officier syrien, qui raconte de l’intérieur la lutte du régime d’Assad contre l’organisation de l’Etat islamique. D’après ce haut cadre de l’armée, qui a requis l’anonymat, le régime ne verrait pas d’objection à ce que la coalition frappe les positions de l’EIIL en Syrie, même s’il dit regretter que l’armée ne soit pas informée au préalable de leur localisation. «Nous nous battrons jusqu’à la mort», promet-il, relayant fidèlement le discours du régime.
L’EIIl veut la peau du régime syrien, mais aussi celle de l’Irak, rappelle The Los Angeles Times, qui revient sur la diffusion, depuis le mois dernier, d’une série télé satirique sur la chaîne Iraqyia, «l’Etat des mythes», dont le but est d’extirper la peur de l’organisation de l’Etat islamique. «Nous savons que notre message passe bien, parce que nous recevons beaucoup de menaces de mort», dit l’un d’entre eux - la rançon de la gloire version irakienne, en somme.
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