Le procès en appel de la journaliste irano-américaine de 32 ans, Roxana Saberi, condamnée en première instance à huit ans de prison pour espionnage au profit des États-Unis par la justice iranienne, pourrait s'ouvrir entre le 9 et le 16 mai.
AFP - Le procès en appel de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, condamnée à huit ans de prison pour espionnage au profit des Etats-Unis, se tiendra dans la semaine iranienne qui commence samedi, a annoncé mardi le pouvoir judiciaire.
Ce procès à huis clos "se tiendra au cours de la prochaine semaine" iranienne, a dit le porte-parole du pouvoir judiciaire Alireza Jamshidi dans un point de presse.
"L'avocat, le ministère des Renseignements et le représentant du Parquet ont été informés de la nécessité de participer à la séance" du tribunal, a-t-il ajouté.
La journaliste, âgée de 32 ans et arrêtée fin janvier à Téhéran où elle résidait depuis 2003, a été condamnée début avril à huit ans de prison pour espionnage au profit des Etats-Unis.
Détenue dans la prison d'Evine, au nord de la capitale iranienne, elle a entamé une grève de la faim le 21 avril, ne s'alimentant plus qu'avec de l'eau sucrée.
Selon son père, Reza Saberi, elle a été brièvement hospitalisée vendredi dernier après avoir cessé d'absorber de l'eau. Elle entendait ainsi protester contre le démenti du pouvoir judiciaire iranien qu'elle faisait une grève de la faim.
M. Jamshidi a de nouveau nié mardi que la journaliste fasse cette grève. Le procureur-adjoint de Téhéran, Hassan Haddad, "a dit que sa santé est parfaite, qu'elle ne fait pas de grève de la faim et et qu'elle n'a aucun problème physique", selon le porte-parole.
Née et élevée aux Etats-Unis, Roxana Saberi est Iranienne par son père, devenu citoyen américain.
Elle collaborait à plusieurs organes de presse étranger depuis Téhéran jusqu'au retrait de sa carte de presse par les autorités en 2006.