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En raison de 17 bulletins jugés irréguliers, l’élection du maire frontiste Joris Hébrard, dans la commune du Pontet, a été annulée jeudi par la justice française. L’intéressé compte faire appel.

Le tribunal administratif de Nîmes a annulé, jeudi 16 octobre, l'élection municipale du Pontet (Vaucluse), remportée par le frontiste Joris Hébrard. Le 30 mars dernier, ce kinésithérapeute de 32 ans avait créé la surprise en remportant la victoire avec seulement sept voix d'avance au second tour, devant l'UMP Claude Toutain, lors d'une triangulaire avec un candidat divers droite, Frédéric Quet.

Dans son jugement, le tribunal administratif constate "que 17 suffrages ne pouvaient être régulièrement comptabilisés à l'issue du scrutin du second tour". En cause : des différences "significatives" entre les signatures de ces 17 électeurs au premier tour et au second tour.

"Compte tenu du faible écart de voix entre les deux listes arrivées en tête au 2e tour, que seulement sept suffrages séparaient, le résultat de cette élection ne pouvait être déterminé avec certitude", conclut le tribunal.

Le FN reste "confiant"

"C'est une première bataille gagnée", a réagi Claude Toutain. "Il y a eu des faits déloyaux lors de la campagne et le jour des élections de la part du candidat FN Joris Hébrard et de son équipe", a-t-il assuré.

Le Front national a cependant indiqué qu’il restait "confiant" en cas de nouveau scrutin, pour lequel une liste commune UMP-PS est envisagée. Une nouvelle élection aura lieu si Joris Hébrard est débouté en appel.

"Bien évidemment que nous allons faire appel", a réagi son directeur de cabinet, Xavier Magnin, soulignant en outre que l'appel était suspensif et que Joris Hébrard restait donc maire dans l'attente de la décision du Conseil d'État. "On est très confiants pour l'avenir, non pas pour le Conseil d'État, mais dans le vote populaire", a-t-il ajouté.

Plusieurs polémiques

Le Pontet figure parmi les 11 villes remportées par le Front national ou ses soutiens lors des élections municipales du 30 mars dernier. Le parti de Marine Le Pen avait arraché d'un petit rien cette ville de 17 000 habitants, proche d'Avignon.

L'annulation de l'élection municipale du Pontet intervient après six premiers mois d'un mandat émaillé de petites polémiques.

Au lendemain de son élection, l'édile avait fait voter par sa majorité une augmentation de 44 % de ses indemnités, qui passaient de 2 470,95 euros à 3 227,45 euros. Cette délibération avait été annulée après un avis négatif de la préfecture de Vaucluse, qui avait jugé cette hausse contraire au code des collectivités territoriales. Le maire avait également décidé la suppression de la gratuité de la cantine pour les plus démunis et retiré sa subvention au Téléthon.

Avec AFP