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Obama "très inquiet" de l'avancée des jihadistes de l'EI en Irak

Lors d'une réunion sans précédent entre Obama et tous les haut-gradés militaires des 22 pays engagés dans la coalition contre l'organisation de l'État islamique, le président américain a exprimé son inquiétude face à l'avancée des jihadistes.

Le président américain s’est dit "très inquiet". Barack Obama, qui recevait mardi 15 octobre les chefs militaires des 22 pays engagés dans la coalition, a exprimé sa crainte quant au sort de la ville syrienne de Kobané et face à la récente offensive de l’organisation de l’État islamique (EI) dans la province d’al-Anbar, à l’ouest de l’Irak.

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Cette vaste province irakienne sunnite, aux larges pans désertiques, est désormais menacée dans son ensemble par les combattants de l'EI. Les villes de Ramadi et Fallouja sont déjà presque tombées dans leur intégralité entre les mains des jihadistes, depuis les prémices de la déroute de l’armée irakienne en janvier.

"85% d'al-Anbar est sous contrôle de l'EI"

"Nous sommes quasiment assiégés", a déclaré Aref al-Janabi, chef de la police locale de Fallouja, interrogé au téléphone par l'AFP. "85% d'Al-Anbar est sous contrôle de l'EI", a déclaré de son côté le n°2 du conseil provincial, Faleh al-Issawi, en mettant en garde contre une prochaine bataille "aux portes de Bagdad".

"À Al-Anbar, la bataille est rude", a reconnu le Pentagone. Les jihadistes y "jouissent d'une relative liberté de mouvement". De plus, l'EI multiplie les attentats en Irak, où 21 personnes dont un député chiite, ont encore péri à Bagdad dans une nouvelle attaque.

"Très inquiet de la situation à Kobané"

Barack Obama s’inquiète également du sort de la ville Kobané, sur le point elle aussi de tomber entièrement entre les mains de l’EI. Les Kurdes ne contrôlent plus que des quartiers de l'ouest de la ville, un quartier nord et une partie du centre-ville, et tentent, tant bien que mal, de reprendre pied dans les quartiers est pris par l'EI. Ils avaient réussi, lundi 13 octobre, à s'emparer d'une colline stratégique à l'ouest de la ville.

La stratégie mise en place pour lutter contre l'EI "fonctionne", avait assuré peu avant le porte-parole de la Maison Blanche. Le président américain a réaffirmé sa volonté de poursuivre ses frappes aériennes contre les positions jihadistes mais a une nouvelle fois exclu d’envoyer des troupes au sol.

Avec AFP et Reuters