
Londres a lancé, lundi, le processus de vente de sa part de 40 % dans la compagnie ferroviaire Eurostar. Une opération qui s'inscrit dans le cadre d'un plan de privatisation qui permettrait de récupérer plus de 25 milliards de dollars d'ici 2020.
Le programme de privatisation britannique est sur les rails. Il passe, pour Londres, par la vente de sa participation de 40 % dans la compagnie Eurostar, la liaison ferroviaire qui relie la Grande-Bretagne et le continent européen.
Le gouvernement britannique a invité les repreneurs potentiels à se manifester afin de boucler cette privatisation avant l'an prochain. Les éventuels candidats ont jusqu'à la fin du mois d'octobre pour se faire connaître.
"Je suis déterminé à prendre les décisions nécessaires pour réformer l'économie britannique et réduire notre dette. Je vais donc lancer la vente potentielle de la part du Royaume-Uni dans Eurostar aujourd'hui", a affirmé le ministre britannique des Finances Georges Osborne.
Récupérer 25,4 milliards d'euros en cinq ans
Actuellement, Eurostar est détenu à 55 % par la SNCF, à 40 % par le gouvernement britannique, et 5 % par la compagnie ferrorviaire belge SNCB.
Cette vente entre dans le cadre du plan de privatisations mis en branle depuis deux ans par le gouvernement conservateur de David Cameron. Londres espère, ainsi, récupérer 25,4 milliards d'euros d'ici 2020. Ce programme prévoit, outre l'Eurostar, de privatiser une partie du service de santé britannique ainsi que le service routier.
Ce programme n'est pas sans rencontrer des résistances. Ainsi, la privatisation partielle du service postal britannique avait été fortement critiqué, en 2013, par les syndicats qui jugeaient que le gouvernement avait bradé la Royal Mail. Les mêmes s'élèvent désormais contre le projet de vente de la participation dans l'Eurostar. "Les Français et les Belges pensent que nous sommes fous de nous débarrasser d'un actif aussi stratégique et précieux", a réagi Mick Cash, le secrétaire général du syndicat des transports RMT.