
Alors que Ban Ki-moon appelait, depuis la capitale libyenne, à l'arrêt des combats et au dialogue entre miliciens, samedi, des affrontements tribaux, qui ont fait au moins 21 morts et plus de 60 blessés, se produisaient à l'ouest de Tripoli.
Le message de Ban Ki-moon n’a visiblement pas été entendu. Au moins 21 personnes ont en effet été tuées et plus de 60 autres blessées, samedi 11 octobre, dans des affrontements tribaux à l'ouest de Tripoli, selon une source de l'hôpital de Gharyan, où les victimes ont été transférées. Citée par l'agence libyenne Lana, cette source n'a pas précisé s'il s'agissait de civils ou de miliciens.
Selon des témoins, des milices de Zentan (à 170 km au sud-ouest de Tripoli) ont lancé samedi une attaque sur la ville voisine de Kekla, qui soutient leurs rivaux de Fajr Libya.
Coalition hétéroclite de milices notamment islamistes et de la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli), Fajr Libya avait chassé les Zentanis de Tripoli en août, à l'issue de plusieurs semaines de combats meurtriers. Les milices de Zentan contrôlaient alors une grande partie de la capitale, dont l'aéroport international.
L’appel à l’arrêt des combats de Ban Ki-moon ignoré
Après Tripoli, Fajr Libya a élargi ses opérations militaires à l'ouest de la capitale, dans la région de Ouercheffana, alliée des Zentanis et accusée d'abriter des fidèles de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi, déchu en 2011.
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, avait appelé, le même jour, lors d’une visite surprise à Tripoli, à l'arrêt des combats en Libye pour ouvrir un dialogue politique destiné à mettre fin à l'anarchie institutionnelle et aux violences ravageant le pays depuis trois ans.
Depuis la chute de Kadhafi en 2011 à l'issue d'un conflit de huit mois, les différentes milices l'ayant combattu font la loi dans un pays où deux Parlements et deux gouvernements se disputent la légitimité politique.
Avec AFP