Presse internationale, lundi 6 octobre 2014. Au menu de cette revue de presse : en Syrie, les jihadistes hissent leurs drapeaux sur la partie orientale de Kobané, le premier tour de la présidentielle brésilienne, la démobilisation à Hong Kong, et des nouvelles sur le front d’Ebola.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
On commence cette revue de presse internationale à la frontière entre la Syrie et la Turquie, où l’organisation de l’Etat islamique a hissé son drapeau sur les faubourgs de la ville kurde syrienne de Kobané.
Les djihadistes sont à présent à un jet de pierre de la Turquie, à portée de canon, côté syrien - à voir à la Une du Independent, qui montre un homme en observation à Sanliurfa, du côté turc, contemplant l’étendard des djihadistes.
D’après Hurryiet, qui montre les 25 chars turcs postés le long de la frontière, des obus de mortier et des balles auraient déjà atteint plusieurs maisons des environs. Le journal turc rapporte que les forces de l’ordre ont eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les dizaines de reporters er de civils kurdes présents sur la zone. Hurryiet rappelle également que l’OTAN s’est dite prête à soutenir la Turquie en cas de menace directe de l’EIIL -c’est ce qu’ a déclaré hier à Varsovie le nouveau secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. «La Turquie est une alliée de l'Otan et notre première responsabilité est de protéger l'intégrité et les frontières de la Turquie».
Plus que jamais, la capacité de la coalition internationale à venir à bout des djihadistes est remise en question. «C’est aussi difficile que les alliés l’avaient imaginé et redouté», constate The Wall Street Journal, qui relève que l’EIIL n’a cédé qu’une infime partie du terrain conquis avant la campagne de frappes, en Syrie mais aussi en Irak. Un signe, toutefois, indiquerait que la réplique des alliée est prise au sérieux, d’après The Wall Street Journal: à Raqqa, la capitale syrienne de l’EIIL, les djihadistes semblent faire profil bas, certains portant désormais des vêtements civils pour se fondre dans la foule; les parades et les démonstrations de force en pickup auraient cessé; des habitants racontent également que leurs efforts pour imposer une stricte interprétation de la loi islamique se sont un peu relâchés ces jours-ci.
Au-delà de l’intervention militaire, l’adage qui veut qu’ «on ne négocie pas avec des terroristes», mène-t-il quelque part? Jonathan Powell, ancien chef de cabinet du Premier ministre Tony Blair, en doute. Dans une tribune au Guardian, cet ancien négociateur en Irlande, affirme que le terrorisme ne peut être défait pas les seuls moyens militaires, et qu’il faut «parler» avec les djihadistes, même s’ils ont «du sang sur les mains». «L’histoire l’a prouvé, aucun groupe terroriste n’a jamais été dissout seulement par les armes». Ilne détaille pas, toutefois, quelles seraient les concessions à faire à l’organisation de l’Etat islamique.
En Espagne, une aide-soignante qui avait traité deux missionnaires morts de la fièvre Ebola dans un hôpital de Madrid a contracté le virus, selon le gouvernement espagnol. El Pais, qui parle du premier cas de contamination par le virus hors d’Europe, rapporte que cette femme d’une quarantaine d’années se trouvait en vacances – on ne sait pas encore où – lorsqu’elle a ressenti les premiers symptômes de la maladie.
Le protocole prévu au moment l'hospitalisation des deux premiers malades a-t-il présenté des failles? Les normes de sécurité étaient-elle suffisantes? D’après El Mundo, ce sont des questions auxquelles il va évidemment falloir répondre, mais le faire dans le calme. Le journal appelle les Espagnols à faire preuve de sang froid, à ne pas céder à la panique.
On termine cette revue de presse avec une décision de la Cour suprême des Etats-Unis, qui a semble-t-il pris de court les observateurs. La plus haute instance judiciaire américaine a annoncé son refus d'examiner la question du mariage gay dans cinq Etats, ce qui signifie que les couples homosexuels pourront s'y marier prochainement, en attendant que la Cour suprême se prononce sur le fond. Les couples de même sexe pourront donc désormais se marier dans l'Utah, l'Indiana et l'Oklahoma , trois Etats très conservateurs, ainsi qu'en Virginie et dans le Wisconsin… le mariage gay est désormais légal dans 24 Etats américains… A lire dans The New York Times.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.