L'organisation de l'EI attaque les Kurdes sur tous les fronts. Alors qu'elle assiège toujours Kobané, la troisième ville kurde de Syrie, les jihadistes ont perpétré un double attentat meurtrier un peu plus à l'est, à Hassakeh.
Au moins 30 combattants et policiers kurdes ont péri, lundi 6 octobre, dans un double attentat perpétré par des kamikazes de l'organisation de l'État islamique (EI) à l’entrée de Hassakeh, dans le nord-est de la Syrie. Les jihadistes tiennent des positions dans le sud de la province, du même nom que cette ville, où s'affrontent les forces kurdes et celles du régime de Bachar al-Assad.
"Au moins 30 membres des YPG (Unités de protection du peuple kurde) et des Assayesh (forces de sécurité kurdes) ont péri quand deux kamikazes de l'organisation de l'EI ont fait exploser leurs camionnettes à l'entrée nord de Hassakeh ", a précisé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les attentats ont précisément visé deux positions des YPG et des Assayesh, dont un camp d'entraînement.
Cette double attaque intervient au moment où les jihadistes de l'EI menacent, sur un autre front situé un peu plus au nord-ouest, de prendre le contrôle de Kobané, la troisième ville kurde de Syrie, dans la province septentrionale d'Alep et à frontalière de la Turquie.
Parallèlement, en Syrie, le régime de Bachar al-Assad regagne du terrain près de Damas. Lundi, ses troupes ont repris Doukhaniyé, à partir de laquelle les rebelles lançaient des obus sur la vieille ville de la capitale ainsi que sur Jaramana, banlieue loyaliste au sud-est de Damas.
Le 8 septembre, les forces du régime syrien avaient lancé une offensive pour reprendre cette localité après sa prise par des combattants rebelles et des combattants du Front Al-Nosra, la branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie.
Avec AFP