Presse internationale, lundi 1er octobre 2014. Au menu de cette revue de presse, la poursuite de la campagne de désobéissance civile à Hongkong. Journée test aujourd’hui, jour de fête nationale chinoise.
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On consacre cette revue de presse internationale à Hongkong, où une manifestation géante est attendue aujourd’hui, jour de Fête nationale, et jour anniversaire de l'avènement de la Chine communiste.
«La révolution des parapluies survit à la tempête», titre The South China Morning Post, qui parle d’une protestation qui ne s’est pas affaiblie, au contraire, après les affrontements de ce week-end. Le mouvement semble parti pour durer, comme l’a d’ailleurs reconnu Leung Chun-ying lui-même. Le chef de l’exécutif local, qui avait appelé à la dispersion des manifestations, a finalement concédé qu’elles allaient probablement durer «pas mal de temps».
The Washington Post évoque un rendez-vous «test» pour les manifestants, comme pour le pouvoir. Le journal explique que les protestataires espèrent mobiliser davantage leurs concitoyens, grâce aux deux jours fériés octroyés pour la fête nationale. Le quotidien regarde avec un indéniable étonnement ces manifestants très organisés, extrêmement courtois, qui s’excusent auprès des automobilistes dont ils dérangent les déplacements - une politesse destinée, aussi, à mieux gagner les cœurs et les esprits d’une majorité largement silencieuse, qui percevrait l’emprise croissante de Pékin avec une certaine fatalité.
Le président Xi Jinping, a pour sa part prononcé lui-même, hier soir, le discours pour la fête nationale, rompant ainsi avec la tradition qui veut que ce soit le Premier ministre qui le fasse. Également inhabituelle, a été la présence à ses côtés, sur la place Tienanmen, de ses prédécesseurs et du secrétaire-général du Parti communiste chinois - une manifestation d’unité à la Une du China Daily, qui rapporte que les dirigeants ont commémoré la mémoire des «martyrs de la nation», définis comme suit: «ceux qui ont sacrifié leur vie au nom de l’indépendance nationale et de la prospérité, pour le bien-être du peuple actuel» - on est très loin des manifestants de Hongkong accusés par le pouvoir central de chercher à «détruire l’ordre social». Pas une ligne, pas une seule, ne leur est consacrée ce matin dans la presse chinoise.
Cela s’appelle la censure. Sont également réduits au silence, internet et l’ensemble des réseaux sociaux, rappelle The New York Times, qui rapporte que l’inventivité des internautes rend la tâche des autorités chinoises assez ardue.
D’après Slate, pour contourner la censure, mais aussi éviter l’interception des communications, les manifestants de Hong Kong utiliseraient notamment le réseau Mesh, présenté comme une sorte d’internet parfait, totalement décentralisé. C’est ce réseau qu’utilise l’application Firechat, inventée par un Français de Californie - une application gratuite téléchargée par les Hongkongais plus de 100 000 fois, rien qu’entre dimanche soir et lundi matin.
De meilleurs contrepouvoirs, et des médias plus libres – c’est ce que demande le prix Nobel de littérature chinois Mo Yan, à son pays. Dans un entretien accordé à La Croix, le toujours membre du PCC dit qu’il faut «instituer l’État de droit en Chine».
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