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La dette française dépasse pour la première fois les 2 000 milliards d'euros

La France a accumulé une dette publique de 2 023,7 milliards d'euros au deuxième trimestre, d'après les chiffres publiés mardi par l'Insee. Elle représente, dorénavant, 95,1 % du PIB français.

C'est une première ! La dette publique française a franchi la barre symbolique des 2 000 milliards d'euros à la fin du deuxième trimestre 2014. Elle s'est établie à 2 023,7 milliards d'euros d'après les chiffres publiés, mardi 30 septembre, par l'Insee.

Avec ce nouveau record, la France a doublé sa dette publique en dix ans. Elle atteint dorénavant 95,1 % du PIB, soit 1,1 point de plus qu'au trimestre précédent.

Par rapport à la fin du premier trimestre, la dette publique brute a augmenté de 28,7 milliards d'euros. Cette hausse provient surtout des nouvelles levées de fonds sur les marchés effectuées par l'État.

Le déficit des administrations baisse

Bonne nouvelle, en revanche, du côté des administrations de sécurité sociale. La dette diminue de 3,9 milliards d'euros. Les principaux mouvements viennent de la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades), qui se désendette de 3,2 milliards d'euros et, en sens inverse, de Pôle Emploi qui rembourse 2,1 milliards d'emprunts à court terme et de l'Unedic qui émet pour 2 milliards d'obligations, détaille l'Insee.

Enfin, le déficit des administrations publiques locales recule de 1,6 milliard d'euros.

Dans ses dernières prévisions, le gouvernement tablait sur une dette publique à 95,1 % du PIB seulement à la fin de l'année, mais ces pronostics n'ont pas été mis à jour après l'abaissement des estimations de croissance et le relèvement de celles concernant le déficit, le 10 septembre.

Après la publication de l'Insee, le gouvernement a rappelé avoir largement hérité de cette situation d'endettement croissant.

"Confiance des investisseurs" ?

Au ministère des Finances, on souligne que la dette a doublé entre 2002 et 2012, passant de 930 à 1 860 milliards d'euros, dont 600 milliards entre 2007 et 2012.

"La politique menée par [l'actuel] gouvernement, qui repose à la fois sur un assainissement des finances publiques avec un programme d'économies et sur une stratégie de croissance avec le CICE et le Pacte de responsabilité, doit permettre de stopper la croissance de la dette", affirme Bercy.

"La France bénéficie ainsi de la confiance des investisseurs, ce qui permet à l'État mais aussi aux entreprises et aux particuliers d'empruter à des taux très bas", ajoute le ministère.

La dette publique nette, qui tient compte de la trésorerie présente dans les caisses des administrations publiques, a, elle, augmenté moins fortement au cours du deuxième trimestre, de 23,7 milliards, du fait principalement de la croissance de la trésorerie de l'Etat (+4,6 milliards d'euros).

Elle s'établit à 1 813,9 milliards d'euros, soit 85,3 % du PIB (contre 84,3 % au trimestre précédent).

Avec AFP