L'économiste Ashraf Ghani a prêté serment, lundi, en tant que président de l'Afghanistan lors d'une cérémonie officielle à Kaboul. À 65 ans, il succède à Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé le pays depuis la chute des Taliban fin 2001.
"Je promets devant Dieu que je vais obéir et soutenir la sainte religion de l'islam. Je vais respecter la Constitution et les lois et les mettre en œuvre", a déclaré Ashraf Ghani, lundi 29 septembre, lors de sa prestation de serment au cours d’une cérémonie officielle à Kaboul. "Je vais défendre l'indépendance et la souveraineté de l'Afghanistan, protéger les droits et l'intérêt du pays et du peuple d'Afghanistan", a-t-il ajouté devant des dignitaires.
Peu avant, son prédécesseur, Hamid Karzaï, avait affirmé : "Aujourd'hui, après 13 ans à la tête du gouvernement, je suis fier de transférer le pouvoir à un nouveau président."
La fin de trois mois de crise politique
Cette transition démocratique, la première de l'histoire de l'Afghanistan, met officiellement fin à trois mois d'une crise politique sur les résultats de l'élection qui a fragilisé davantage le pays.
Ashraf Ghani et son rival Abdullah Abdullah revendiquaient tous deux la victoire lors du second tour de la présidentielle du 14 juin, marquée par des fraudes massives. Or Ashraf Ghani concentre ses appuis chez les Pachtounes du sud, et Abdullah Abdullah chez les Tadjiks du nord, ce qui faisait craindre un embrasement, voire la partition de facto de l'Afghanistan.
Mais sous la pression de l'ONU et des États-Unis, les deux rivaux ont accepté la semaine dernière de former un gouvernement d'union nationale dans lequel Abdullah Abdullah héritera d'un rôle semblable à celui d'un Premier ministre.
Avec AFP