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Une manifestation en hommage à Hervé Gourdel a été organisée, jeudi, à Tizi Ouzou, capitale de la Kabylie. Les dizaines de participants y ont crié leur indignation et leur refus d’être associés à l’entreprise terroriste.

Sous le choc. Après l’assassinat d’Herve Gourdel, enlevé au cœur du parc national du Djurdjura par un groupe terroriste ayant prêté allégeance à l’organisation l’État islamique (EI), les Kabyles ont crié, jeudi 25 septembre, leur colère. Un "comité citoyen" a appelé à manifester dans le village de Tizi Ouzou, la capitale de la Kabylie.

Ils étaient quelques dizaines de manisfestants rassemblés devant l’université Mouloud-Mammeri de la ville. Dans leurs mains, des pancartes sur lesquelles étaient imprimées les photos d’Hervé Gourdel. Certaines portent la mention : "Hommage à Hervé Gourdel". "Les Kabyles étaient sous le choc. Il faut un moment de réflexion pour faire face à cette tragédie", témoigne Mayzine, au micro de France 24.

Depuis une dizaine d’années, les enlèvements se multiplient en Kabylie. R éputée pour être une zone dangereuse dans sa partie montagneuse, la région, entourée de plaines littorales à l'est et l'ouest et bordée par la Méditerranée au nord, abriterait de nombreux jihadistes. Mais les Kabyles refusent que leurs montagnes deviennent un sanctuaire terroriste. "La Kabylie  est désignée comme terre de terrorisme et cela m’horrifie", témoigne une autre manifestante.

La population s'inquiète des conséquences sur la réputation du village où s'est déroulé le drame, et pas plus rassurée sur les recherches en cours. Trois mille militaires sont toujours dans les montagnes à la recherche des ravisseurs d’Hervé Gourdel.