Des membres du mouvement islamiste Boko Haram ont attaqué, vendredi, le marché de la ville de Mainok, dans le nord-est du Nigeria, tuant de nombreux civils. Ils cherchaient vraisemblablement à se ravitailler.
Des membres de Boko Haram ont lancé, vendredi 19 septembre, un assaut contre Mainok, ville de l’État du Borno dans le nord-est du Nigeria . Ils s’en sont pris à un marché bondé, en milieu de journée, tuant plusieurs personnes - au moins 36 selon Reuters, dont 23 civils. Mais le bilan reste incertain. L'attaque se poursuivait samedi, selon des sources de sécurité.
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"Ils ont attaqué vers 13h30, à une heure de pointe, d'abord en lançant une roquette sur le marché avant d'ouvrir le feu sur les commerçants", a raconté à l'AFP Salman Lawan, un commerçant, témoin de l'attaque. "Ils ont tué plusieurs personnes dans l'attaque, mais c'est difficile de donner un chiffre précis", a ajouté ce témoin.
Les assaillants ont ensuite emporté des marchandises, qu'ils ont chargées sur des camions abandonnés par des commerçants en fuite. Un autre vendeur, Modu Kachalla, a précisé que les assaillants "ont volé de l'argent liquide aux commerçants et chargé de la nourriture dans des camions qu'ils avaient pris sur le marché avant de s'enfuir dans la brousse".
Boko Haram, qui s'est emparé de bandes de territoire dans l'État de Borno et dans les États voisins de Yobe et Adamawa, est à court de nourriture dans les zones qu'il occupe, selon les habitants. Mercredi, des membres de Boko Haram ont tendu une embuscade à un camion qui transportait des céréales vers Maiduguri, à proximité du village voisin de Ngamdu, avant de le piller et d'y mettre le feu, ont précisé les témoins.
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La ville de Mainok, qui se trouve à 56 kilomètres de Maiduguri, capitale de l'État de Borno et berceau de Boko Haram, a subi des attaques répétées de la secte islamiste qui veut instaurer un État islamique dans le nord du Nigeria, peuplé principalement de musulmans. L’offensive de Boko Haram a d'ores et déjà provoqué la mort de plus de 10 000 personnes depuis 2009, et a laissé 700 000 personnes sans-abri.
Avec Reuters et AFP