Le Front Al-Nosra, branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie, a exécuté par balle un des militaires libanais qu'il détenait en captivité depuis début août. Le groupe retient en otage une dizaine d’autres militaires et gendarmes libanais.
Un kamikaze à bord d'une moto s'est fait exploser, samedi soir, près d'un barrage du Hezbollah dans la région de la Bekaa, dans l'est du Liban. Des combattants du parti chiite libanais, qui tenaient le poste, ont été tués. L'Agence nationale d'information (ANI) fait état de trois morts.
L’attentat intervient dans un climat de fortes tensions dans cette région frontalière de la Syrie, après l'exécution, d'un troisième soldat libanais otage de jihadistes qui combattent le régime d'Assad.
Les bastions du Hezbollah et des barrages de l'armée au Liban ont été visés à plusieurs reprises par des attentats sanglants depuis 2013. Des groupes ayant revendiqué ces attaques ont affirmé agir en représailles à l'engagement militaire du Hezbollah en Syrie.
Avec AFP
Le Front al Nosra, branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie, a revendiqué avoir exécuté par balle un des soldats libanais qu'il détenait en captivité depuis début août. La nouvelle a été annoncée par le groupe jihadiste via un message sur Twitter, suivi par la publication d’une vidéo de l’exécution sur les réseaux sociaux. Le gouvernement libanais a confirmé cette exécution samedi 20 septembre.
L'exécution datée de vendredi 19 septembre, et qui aurait eu lieu en Syrie selon les médias libanais dans la région du Qalamoun, à la frontière avec le Liban, est la première annoncée comme étant le fait du Front al-Nosra. Un groupe qui, avec l'organisation de l’État islamique, détient encore en otage une dizaine de militaires et de gendarmes, enlevés lors de combats entre l'armée libanaise et des jihadistes venus de Syrie dans la région de Arsal, une ville libanaise située à deux pas de la frontière syrienne. Depuis, de son côté, l'organisation de l'État islamique a décapité deux de ses otages au cours de ces dernières semaines et menace la vie des autres otages.
L’armée libanaise est accusée par les rebelles et les jihadistes en Syrie de coopérer avec le Hezbollah, le mouvement politico-militaire chiite libanais. Des combattants de ce mouvement sont présents en nombre aux côtés de l’armée du président syrien Bachar al-Assad contre la rébellion principalement sunnite.
Mohammad Hamiyé, le militaire exécuté vendredi, représente "la première victime de l'intransigeance de l'armée libanaise qui est devenue un jouet dans les mains du parti iranien", [en référence au Hezbollah, NDLR], dit le communiqué diffusé par le Front al-Nosra. Le groupe menace d’exécuter sous peu un autre militaire, si ses revendications, qui comprennent notamment la libération d’islamistes détenus dans des prisons libanaises, ne sont pas satisfaites par Beyrouth.
Par ailleurs, deux soldats libanais ont été tués, vendredi, par l'explosion d'une bombe visant leur véhicule de transport de troupes près de la frontière syrienne. Trois autres militaires ont été blessés par cette attaque près de la ville d'Arsal.
Avec Reuters