![Washington et Téhéran discutent à New York de la lutte contre l'EI Washington et Téhéran discutent à New York de la lutte contre l'EI](/data/posts/2022/07/19/1658239508_Washington-et-Teheran-discutent-a-New-York-de-la-lutte-contre-l-EI.jpg)
Les États-Unis et l'Iran se sont entretenus jeudi et vendredi de la lutte contre les jihadistes de l'organisation de l'État islamique en Irak et en Syrie, en marge de leurs négociations bilatérales sur le programme nucléaire iranien.
Washington et Téhéran ont rompu leurs relations diplomatiques depuis 1980. Mais la lutte contre des ennemis communs semble encourager les "conversations diplomatiques" et les négociations sur le nucléaire leur en fournissent le cadre. Les États-Unis et l’Iran se sont donc vus à New York, jeudi 18 et vendredi 19 septembre, en marge de leurs négociations bilatérales sur le programme nucléaire iranien, pour discuter du combat contre les jihadistes de l'organisation de l'État islamique (EI), sunnites ultra-radicaux qui sévissent en Irak et en Syrie.
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Ce n’est pas une première. Washington et Téhéran avaient déjà échangé sur cette question à Vienne, lors du dernier cycle de négocations sur le nucléaire en juillet dernier. L’Iran chiite avait par la suite critiqué le refus par les États-Unis d'envoyer des troupes au sol en Irak.
Les Américains, quant à eux, ne manquent pas de rappeler que leurs luttes sont "séparées". Il n’est pas question à leurs yeux de considérer les Iraniens comme des membres de la coalition internationale anti-EI, notamment en raison du soutien militaire de l'Iran au régime syrien. Le secrétaire d'État John Kerry a lui-même affirmé à Paris, lundi, être opposé à toute "coordination militaire" avec l'Iran.
John Kerry a néanmoins déclaré ce vendredi que l'Iran avait un rôle à jouer dans la lutte entreprise contre les jihadistes de l'EI. "La coalition nécessaire pour éliminer l'EIIL [ancien nom de l'organisation de l'EI utilisé par les États-Unis, NDLR] n'est pas seulement, ni même en premier lieu, militaire par nature", a déclaré le chef de la diplomatie américaine lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à l'Irak. "Il y a un rôle à jouer pour pratiquement chaque pays dans le monde, y compris l'Iran", a ajouté John Kerry.
L'Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) ont repris cette semaine à New York leurs négociations sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, sans grand espoir de conclure rapidement. Ce nouveau cycle s'est ouvert formellement vendredi matin au siège de l'ONU, après deux jours de contacts bilatéraux américano-iraniens et une réunion de coordination entre Américains et Européens au sein du 5+1.
Avec AFP et Reuters