![Les volleyeurs français dans le dernier carré du mondial Les volleyeurs français dans le dernier carré du mondial](/data/posts/2022/07/19/1658239427_Les-volleyeurs-francais-dans-le-dernier-carre-du-mondial.jpg)
Face à l’Iran, jeudi soir, l’équipe de France de volley a validé son billet pour les demi-finales du mondial en Pologne, où elle affrontera samedi le Brésil. Une renaissance pour le volley tricolore en manque de reconnaissance.
Il suffisait aux Bleus de remporter un set face à l’Iran, jeudi 18 septembre, pour se qualifier pour les demi-finales du mondial. Mission accomplie avec une victoire 3-2 contre les Iraniens, éliminés de la compétition. C’était la 9e victoire en 11 matches pour les joueurs de Laurent Tillie dans ce tournoi entamé en Pologne il y a trois semaines. La France a ainsi terminée à chaque fois première de son groupe dans toutes les phases de cette compétition au format peu lisible. À l’issue de cette troisième et dernière phase de groupe, les Bleus rejoignent le dernier carré, pour la première fois depuis l'édition 2002 et la médaille de bronze obtenue par la génération des Antiga, Henno et Granvorka.
"Ce qui a fait la différence sur l'ensemble du tournoi, c'est la force collective, expliquait le central Franck Lafitte à l’issue de la rencontre. Nous n'avons pas vraiment de grosses individualités. Tous les joueurs sont importants, tout le monde joue collectif. Notre objectif était d'atteindre les demi-finales. On y est. Maintenant, on va arrêter les calculs et on va essayer d'aller chercher la plus belle des médailles." Pour cela il faudra réaliser une grosse performance, samedi, contre le Brésil, triple tenant du titre. "Le Brésil a des joueurs expérimentés qui savent comment faire un match important, analyse le pointu Antonin Rouzier. Mais on n'a peur de personne et on va essayer de développer notre jeu comme on l'a fait jusqu'à présent." L’autre demi-finale opposera l’Allemagne à la Pologne, pays organisateur, entraînée par l'ancien international français Stéphane Antiga.
"Aller chercher une médaille"
Nommé en juillet 2012, après le traumatisme de la non-qualification au Jeux olympiques de Londres, le sélectionneur Laurent Tillie, troisième joueur français le plus capé de l'histoire (406 sélections), a réussi à reconstruire un groupe ambitieux, qui a quasiment tout renversé sur son passage. Placés dans une poule très relevé dès le premier tour, la France, portée par une génération talentueuse incarnée par Earvin Ngapeth et le capitaine Benjamin Toniutti, a déjoué les pronostics en se hissant jusqu’aux demi-finales. La France n’a perdu que deux matches, face à la Pologne et l'Italie, deux grandes nations du volley-ball, et toujours par la plus petite marge (2-3).
"C'était un objectif super élevé vu le niveau des groupes dans lesquels on a joué. On finit premiers de notre groupe aux premier, deuxième et troisième tours, c'est exceptionnel, s’enthousiasme dans "L’Équipe" le passeur Benjamin Toniutti. Il faut qu'on en profite, mais aussi se dire qu'on a quelque chose à faire, aller chercher une médaille. C'est historique ! J'espère que l'on va se rappeler de nous et surtout qu'on va se rappeler de nous avec une médaille."
C’est désormais l’autre mission des volleyeurs français : faire acquérir à leur sport, parent pauvre des sports collectifs en France, davantage de reconnaissance. "Cela montre une fois de plus que le sport collectif français a des résultats. J'espère juste que cela apportera un peu plus de reconnaissance médiatique et sportive au volley, ajoute Cyrille Boulongne-Evtouchenko, directeur technique national du volley-ball français. L'objectif au départ était de faire une médaille dans une compétition avant les Jeux olympiques 2016. Au vu du parcours et du niveau jusqu'ici lors de ce mondial, on peut viser encore plus haut."
Avec AFP