
Le footballeur brésilien de Bastia, Brandao est suspendu six mois pour avoir asséné un coup de tête au Parisien Thiago Motta à la fin d’un match au Parc des Princes, en août dernier. Il ne pourra pas rejouer avant le 22 février.
La sanction est lourde pour Brandao. Jeudi 18 septembre, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a infligé six mois de suspension à l'attaquant de Bastia pour avoir asséné un coup de tête au milieu du PSG Thiago Motta, le 16 août dernier, dans les couloirs du Parc des Princes. Les caméras de vidéosurveillance avaient filmé l'altercation.
"Ce que la commission a retenu, c'est la violence du geste, a déclaré Sébastien Deneux, président de la commission de discipline. Ce ne peut être toléré sur un terrain de football, sans compter l'image désastreuse pour le football professionnel que ce geste engendre."
Le joueur brésilien, déjà suspendu à titre conservatoire depuis le 21 août, ne pourra reprendre la compétition qu'à partir du 22 février, pour la 26e journée de Ligue 1. Il est également renvoyé devant le Tribunal correctionnel de Paris pour "des violences volontaires dans une enceinte sportive avec préméditation", le 3 novembre. Il risque la prison ou une amende, ainsi qu'une interdiction de stade.
"Préméditation"
Si la sanction est aussi lourde, c’est que la commission a retenu "la préméditation" dans le geste de Brandao. En théorie, si la victime n'a pas fait l'objet d'une interruption temporaire de travail (ITT) supérieure à huit jours, la sanction est de huit matches. Et Thiago Motta, qui a souffert d'une "fracture du nez non déplacée", figurait six jours plus tard sur la feuille de match d'Evian-TG - PSG (0-0) sans toutefois entrer en jeu.
Mais les antécédents du Brésilien, déjà épinglé la saison dernière (4 matches de suspension, réduits à 3 en appel) pour un coup de coude sur un autre Parisien, Yohan Cabaye, ont dû jouer en sa défaveur ainsi que le caractère prémédité de l'agression, les images des caméras du Parc des Princes montrant clairement l'ancien Stéphanois en train d'attendre tranquillement Motta avant de le frapper.
Sébastien Deneux a d'ailleurs indiqué que "la préméditation a été un élément intégré au dossier, ainsi que l'absence d'ITT" pour Motta. Les joueurs n’ont fait aucune déclaration à l’issue de leur audition, mais l’avocat de Brandao, Me Olivier Martin avait déclaré avant l’annonce de la décision "qu'il n'y avait aucune préméditation dans ce geste, qui est un réflexe lié au stress et à la frustration dans lesquels il était", avant d'évoquer des insultes "à caractère raciste" de la part de Motta. L'avocat n'a pas précisé si le joueur comptait faire appel de cette décision.
Cette lourde sanction pose désormais la question de l'avenir à Bastia de Brandao, 34 ans, qui s'entraîne à l'écart du groupe professionnel corse.
Avec AFP
Vidéo : Brandao assène un coup de tête à Motta