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La ville libanaise d'Arsal face aux jihadistes de l'EI

À Arsal, ville libanaise à deux pas de la frontière syrienne, la situation est devenue intenable. Dans cette cité de 35 000 habitants, les autorités doivent gérer l'afflux de milliers de Syriens qui fuient la guerre et les attaques des jihadistes de l'Organisation de l'État islamique, réfugiés dans les montagnes alentour.

Il ne reste plus rien si ce n'est un immense amas de cendres et de débris encore fumant. Dans ce camp de réfugiés d'Arsal, à la frontière libano-syrienne, plus de 70 personnes ont été récemment tuées dans des combats opposant l'armée libanaise aux jihadistes de l'organisation de l'État islamique. Les survivants errent au milieu des tentes brûlées.

Ces dernières semaines, les accrochages, extrêmement violents, entre les extrémistes sunnites et les soldats du pays du Cèdre sont devenus réguliers. Et comme toujours, les civils en sont les premières victimes. Ceux qui ne sont pas morts sous les bombes se retrouvent sans rien. Il manque de tout à Arsal, de nourriture comme de médicaments.

"On n'a plus de tentes, plus de couvertures, plus de nourriture ou d'eau potable. Tout a été réduit en cendres", déplore Omar, un réfugié syrien, originaire de Qoussair, à quelques kilomètres.  Les agences de l'ONU, elles aussi, sont parties. En cause : les risques d'enlèvements. Les réfugiés s'entassent donc dans la ville et dans les autres parties du camp épargnées - pour l'heure - par les combats.

Les journalistes de France 24 Selim el-Meddeb et Lucy Fielder se sont rendus sur place. Ils racontent le calvaire de cette population pris entre les feux de l'armée et des jihadistes.