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François Hollande : "Il n'y a pas de temps à perdre" face à l’EI

Lors de la conférence internationale de Paris sur la sécurité en Irak, François Hollande a exhorté ses partenaires à s'engager rapidement aux côtés des autorités irakiennes pour lutter contre l'organisation de l'État islamique.

Le président français François Hollande a ouvert la conférence internationale de Paris sur la sécurité en Irak, lundi 15 septembre, en exhortant ses partenaires occidentaux et arabes à soutenir le gouvernement irakien. Soulignant l’urgence de la situation, il a jugé qu'il n'y avait "pas de temps à perdre" face à la menace de l’organisation de l'État islamique (EI), que le dirigeant français appelle "Daesh" (acronyme arabe de l'EI) dans son discours.

"Le combat des Irakiens contre le terrorisme est aussi le nôtre. Nous devons nous engager clairement, loyalement et fortement aux côtés des autorités irakiennes. Il n'y a pas de temps à perdre", a déclaré François Hollande devant la conférence qui rassemble des pays arabes et occidentaux.

"L'aide doit d’abord être humanitaire" a souligné le président français. Évoquant son déplacement vendredi en Irak, il a déclaré avoir vu "la détresse de celles et ceux qui ont tout quitté face à l’avancée de ces terroristes". "Pour ces femmes et ces enfants nous devons engager un effort exceptionnel" a-t-il conclu. Et de demander la mise en place d'un "véritable pont humanitaire".

Le "goût d'inachevé" de la conférence de Paris

"Empêcher l’embrigadement de nos jeunes"

Le président français a également mis l’accent sur l’endoctrinement des jeunes européens qui s’engagent pour faire le jihad en Irak et en Syrie. "Nous devons tout faire pour empêcher l’embrigadement de nos jeunes (…) casser les filières jihadistes", a-t-il martelé, rappelant aux représentants de la trentaine de pays présents à cette réunion que le Parlement français débat en ce moment même d’une loi antiterroriste à ce sujet.

Soutenir les forces de l'opposition démocratique en Syrie

Concernant la Syrie, François Hollande a expliqué que la communauté internationale devait trouver une solution durable "là où est née ce mouvement", c’est-à-dire en Syrie. Il appelé à soutenir "par tous les moyens" les forces de l'opposition démocratique dans ce pays. "Le chaos fait le jeu des terroristes. Il faut donc soutenir ceux qui peuvent négocier et faire les compromis nécessaires pour préserver l'avenir de la Syrie. Et pour la France, ce sont les forces de l'opposition démocratique", a ainsi déclaré le président français avant de rappeler que la crise en Syrie avait fait 200 000 morts.

Enfin, François Hollande a alerté ses partenaires sur l’urgente nécessité de préserver la souveraineté du Liban qui accueille de nombreux réfugiés syriens.

La conférence internationale a réuni notamment les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et une dizaine de pays moyen-orientaux et européens, à l'exception de la Syrie et et l'Iran.

Avec AFP