
Paris a envoyé ses premiers vols militaires de reconnaissance en Irak, lundi, depuis sa base située aux Émirats arabes unis. Paris se tient prêt à intervenir, selon le ministre français de la Défense en visite aux Émirats arabes unis.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite aux Émirats arabes unis, a annoncé que les premiers vols de reconnaissance militaire vers l'Irak auraient lieu lundi 15 septembre au matin, alors que Washington et ses alliés se mobilisent contre l'organisation de l’État islamique.
"Dès ce matin, les premiers vols de reconnaissance auront lieu avec l'accord des autorités irakiennes et émiraties", a déclaré le ministre depuis la base d'al-Dhafra, où étaient rassemblés quelque 200 militaires, dont des pilotes d'avion de combat Rafale.
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"La France se tient prête "
"Soyez donc prêts à intervenir", a déclaré le ministre français aux militaires positionnés sur cette base située à 30 km au sud-ouest d'Abou Dhabi, ajoutant que "la France se tient prête en ces moments décisifs pour sa sécurité car c'est bien aussi la sécurité de la France que menace Daesh, ce pseudo État islamique".
Sur la base d'Al-Dhafra, située à 30 kilomètres au sud-ouest d'Abou Dhabi, sont stationnés des militaires français, ainsi que six avions de combat Rafale, un ravitailleur Boeing C-135 et un appareil de reconnaissance Atlantique de la marine française. Au total, quelque 750 militaires français sont déployés aux Émirats arabes unis.
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En plus de sa visite aux soldats français présents sur place, Jean-Yves Le Drian doit aussi rencontrer le prince héritier, Cheikh Mohammed ben Zayed al Nahyane, pour expliquer notamment le rôle que joue l'Hexagone au sein de la coalition anti-jihadiste. Les entretiens doivent porter non seulement sur l'Irak mais aussi sur la Libye.
Ce déplacement "intervient dans un contexte d’une exceptionnelle gravité" a déclaré le ministre français, trois jours après la visite en Irak du président François Hollande. Le chef d'État avait annoncé, vendredi, la disposition de la France à contribuer politiquement et militairement à trouver une issue à la crise, à la suite de la demande des autorités irakiennes.
Pendant ce temps, Paris accueille une conférence internationale sur la sécurité en Irak qui doit permettre d'organiser la lutte contre l’EI en Irak et en Syrie. Outre la France et les États-Unis, 24 pays seront représentés lors de cette réunion organisée à la demande de Paris. La réunion rassemble au Quai d'Orsay les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, une dizaine de pays occidentaux, une dizaine de pays musulmans, ainsi que la Ligue arabe, l'Union européenne et l'Onu.
Avec AFP