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La Toile réagit au discours de Barack Obama sur l'EI

Au sommaire de l'émission : la Toile américaine réagit au discours de Barack Obama sur l’Etat islamique; au Canada, des femmes amérindiennes se mobilisent contre l’insécurité; et un jeune homme livre une reprise originale d’un tube des années 80.

LA TOILE RÉAGIT AU DISCOURS DE BARACK OBAMA SUR L’EI

Dans une adresse solennelle à la nation, Barack Obama a annoncé, mercredi 10 septembre, que les Etats-Unis étaient prêts à frapper l’Etat islamique en Syrie et à poursuivre les raids aériens en Irak pour détruire le groupe terroriste. Une allocation au cours de laquelle le président américain a également précisé qu’il excluait pour l’instant l’envoi de troupes au sol tout en réaffirmant sa volonté d’aider plus efficacement les combattants s’opposant à l’organisation djihadiste. Un discours qui suscite toutes sortes de réactions sur la Toile.

Ils sont en effet nombreux à faire usage du hashtag #ObamaSpeech sur les réseaux sociaux pour commenter l’annonce effectuée par le président des Etats-Unis. Mais si une partie des internautes semble se satisfaire de son allocution et applaudit les mesures envisagées pour mettre un terme aux activités de l’Etat islamique en Irak et en Syrie, beaucoup émettent de leur côté des réserves quant au succès final de l’opération militaire à venir. C’est notamment le cas des auteurs de ces messages publiés sur Twitter qui estiment qu’avec ses déclarations, Barack Obama va engager les troupes US dans un nouveau conflit de longue durée à l’issue plus qu’incertaine. Des utilisateurs du web qui accusent au passage le chef de l’Etat de suivre l’exemple de son prédécesseur, George W Bush, en participant à une guerre qu’il n’est pas sur de remporter.

Et les opposants politiques au Président n’ont pas tardé à exprimer à leur tour leurs critiques suite au discours de mercredi. Plusieurs Républicains ont ainsi investi la Toile pour fustiger l’attitude de Barack Obama qui a, selon eux, systématiquement minimiser la menace représentée par l’Etat islamique avant de se rendre compte de son erreur. Des élus qui se félicitent donc de ce revirement tout en avançant que s’il était intervenu plus tôt, la situation dans la région ne serait sans doute pas aussi dramatique qu’elle ne l’est aujourd’hui.

CANADA : DES AMÉRIDIENNES CONTRE L’INSÉCURITÉ

« Serai-je la prochaine victime ? ». Voici la question que posent des dizaines de Canadiennes d’origine amérindienne sur les réseaux sociaux. Un slogan qui vise à dénoncer la multiplication des assassinats de femmes inuites dans le pays. En effet, comme en atteste un rapport cité par Radio Canada, pas moins de 1181 d’entre elles ont été tuées ou ont disparu entre 1980 et 2012. Des chiffres alarmants qui ont motivé cette campagne de sensibilisation sur la Toile.

Une initiative qui s’inspire du succès de cette pétition lancée en mars dernier sur le site change.org par la cousine d’une disparue. Un texte à travers lequel cette dernière réclame au gouvernement canadien l’ouverture d’une enquête nationale sur les crimes touchant les Amérindiens afin d’en comprendre les causes. Une demande appuyée par plus de 320 000 personnes, dont plusieurs députés canadiens.

Un appel auquel le Premier ministre Steven Harper en personne a finalement décidé de répondre. Mais le chef de gouvernement a rejeté la demande d’une enquête globale, au profit d’une étude de ces meurtres au cas par cas, comme le rapporte le journal en ligne The Star.

Une position qui constitue une terrible erreur de jugement estime de son côté le journaliste John Thompson. Sur le site d’informations « Yukon News », il rappelle ainsi que si l’on est jeune, pauvre, sans diplôme et mal logé, les chances d’être victimes de violences augmentent fortement. Des conditions de vie dégradées que connaissent selon lui de nombreux citoyens d’origine amérindienne et qui devraient donc pousser les autorités canadiennes à adopter une approche plus globale du phénomène.

TENDANCE DU JOUR

#SupportSalaita est le hashtag dont se servent des centaines d’internautes américains pour afficher leur soutien à Steven Salaita, un professeur à l’Université de l’Illinois. Une mobilisation qui intervient après que cet homme d’origine palestinienne a été renvoyé cet été de l’établissement pour avoir rédigé sur Twitter des messages dénonçant les méthodes employées par les autorités israéliennes dans le conflit à Gaza. Une situation inadmissible pour de nombreux utilisateurs du web qui ont donc décidé de monter au créneau sur la Toile pour prendre la défense de Salaita et appeler l’Université à revenir sur sa décision.

LE RATÉ DU JOUR

Utiliser un hashtag dédié aux témoignages sur les violences domestiques pour vendre des pizzas… c’est l’incroyable bévue commise par le fabricant américain Di Giorno. #WhyIstayed, en français « pourquoi je suis restée », est en effet utilisé depuis plusieurs jours par des femmes battues pour expliquer pourquoi elle n’ont pas quitté leur compagnon. Constatant la popularité du mot-clef, la marque a jugé bon de tweeter une phrase humoristique en utilisant cette expression. La réaction des internautes choqués par ce message n’a pas tardé, et Di Giorno a rapidement présenté ses excuses.

UNE ARTISTE S’INSPIRE DES DESSINS DE SA FILLE

La dessinatrice canadienne Ruth Oosterman a décidé d’utiliser des dessins de sa fille âgée de deux ans pour réaliser ses propres créations. En suivant les lignes tracées par les gribouillages de son enfant, la jeune femme laisse parler son imagination, en dessinant des paysages et des portraits colorés. Des travaux originaux à retrouver sur le blog de l’artiste.

VIDEO DU JOUR

Reprendre le tube des années 80 « 99 red balloons » de la chanteuse allemande Nena en utilisant pour seuls instruments des ballons rouges… c’est l’étonnante idée qu’a eue Andrew Huang et qu’il propose de découvrir à travers cette vidéo récemment mise en ligne. Une version revisitée du morceau que les internautes pourront apprécier sur la page YouTube de son auteur.