logo

Les États-Unis sanctionnent Sberbank, la plus importante banque russe

Washington a imposé, vendredi, des nouvelles sanctions financières contre la Russie, accusée d'alimenter l'instabilité dans l'est de l'Ukraine. Washington a, pour la première fois, pris Sberbank, la plus importante banque russe, pour cible.

La valse des sanctions occidentales contre la Russie, accusée d'alimenter l'instabilité en Ukraine, se poursuit. Un jour après l'Europe, c'est au tour des États-Unis d'annoncer, vendredi 12 septembre, des nouvelles mesures de rétorsion économique.

Washington a décidé, cette fois-ci, de viser le secteur bancaire. Pour la première fois, la banque Sberbank, la plus importante du pays, se retrouve sur cette nouvelle liste noire américaine. Les États-Unis ont décidé de fortement restreindre la possibilité pour ses ressortissants de faire des affaires avec Sberbank et cinq autres institutions financières russes.

Le volet financier des sanctions américaines est censé compléter le dispositif européen, dévoilé jeudi 11 septembre. Ce dernier faisait, en effet, la part belle aux mesures financières, comme une restriction aux mouvements de capitaux avec la Russie.

Vladimir Poutine minimise

Mais les États-Unis ne s'arrêtent pas aux banques. Leurs nouvelles sanctions visent également d'autres grands noms économiques russes comme les géants des hydrocarbures Lukoil et Gazprom. Washington a décidé qu'il serait dorénavant plus difficile de faire des affaires avec ces entreprises russes.

Cette escalade dans les sanctions n'a pas semblé affecter le chef du Kremlin. Vladimir Poutine, en marge d'un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai, a raillé les décisions européennes et américaines : "Les sanctions comme instrument de politique extérieure [sont] peu efficaces et n'ont jamais apporté les résultats attendus".

Le chef de l'État russe a même assuré que les mesures décidées par les Occidentaux feraient du bien à l'économie russe. Elles obligeraient, d'après Vladimir Poutine, les dirigeants russes à travailler plutôt que de se "dorer la pilule" à l'étranger.