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Des rebelles syriens ont vendu Steven Sotloff à l'EI, affirme sa famille

Le porte-parole de la famille de Steven Sotloff, décapité par l’organisation de l’EI, a déclaré, en s'appuyant sur des "sources sur place", que le journaliste américain avait été "vendu" par des rebelles syriens dits modérés.

Une semaine après la mise en ligne, par l'organisation de l'État islamique (EI), de la vidéo de l'assassinat par décapitation du journaliste américain Steven Sotloff, le porte-parole de la famille est intervenu lundi 8 septembre sur la chaîne américaine CNN, où il a fait des révélations sur les conditions de l’enlèvement du journaliste en Syrie, en août 2013.

Déclarant se baser sur des "sources sur place", Barak Barfi a affirmé que la localisation du journaliste israélo-américain avait été vendue à l’EI par un groupe rebelle syrien. Il a dit avoir parlé pour la dernière fois à son ami le jour de sa disparition : "Quelques minutes avant d’être enlevé, il m’a appelé depuis la Syrie pour me dire qu’il était entré."

Il s'est montré catégorique : "Quelqu’un, au passage de la frontière [turco-syrienne], a téléphoné à l’EI, et ils ont installé un faux checkpoint avec plusieurs personnes." "Steve et les gens qui l’accompagnaient ne pouvaient pas s’échapper."

Le montant de la transaction correspondrait à "quelque chose entre 25 000 et 50 000 dollars", a déclaré le porte-parole de la famille Sotloff, qui précise que l'informateur était un des "rebelles, dits modérés, que les gens veulent que notre administration soutienne".

Sur CNN, Barak Barfi a également critiqué l’administration Obama pour son prétendu manque de communication et de soutien pour les familles des ressortissants américains enlevés. Il a notamment affirmé que le porte-parole de la Maison Blanche avait menti lorsqu’il a déclaré aux médias qu'il tenait régulièrement les familles au courant de la situation. Il a aussi prévenu que si l'administration américaine continuait à fournir des inexactitudes aux médias, la famille Sotloff serait obligée de "remettre les pendules à l'heure."