La foudre a frappé deux fois, samedi à l'US Open, avec l'élimination de Novak Djokovic par Kei Nishikori et de Roger Federrer par Marin Cilic. Pour la première fois depuis 2005, une finale de Grand Chelem se déroulera sans l'un des "Big Four".
Par deux fois, la planète tennis a été secouée dans la seule journée du samedi 6 septembre, lors de l'US Open. D’abord avec l’élimination du numéro un mondial, Novak Djokovic, par Kei Nishikori. Le Japonais, classé 11e joueur à l’ATP, a créé la surprise en dominant largement le Serbe (6-4, 1-6, 7-6 (7/4), 6-3). Il devient le premier joueur asiatique à s’inviter en finale d’un Grand Chelem.
Les spectateurs du court Arthur-Ashe pensaient avoir tout vu avec la sortie de Djokovic. Mais c’était sans compter sur Marin Cilic, qui a réalisé l’autre sensation de la journée en éliminant Roger Federer aux portes de la finale.
Le Croate a même frappé plus fort encore que le Japonais, en battant le Suisse en seulement trois sets et en moins de deux heures de jeu (6-3, 6-4, 6-4). Roger Federer a subi là un violent coup d'arrêt. Il a même vécu une contre-performance inédite dans sa carrière, car jusqu-là, aucun joueur non classé parmi les quatre premiers mondiaux n'avait encore réussi à le battre en demi-finale de Grand Chelem.
Après avoir été à un point de la défaite face à Gaël Monfils, le champion helvète n'est cette fois-ci pas parvenu à renverser le cours du match une seconde fois dans ce tournoi. Ni à entrevoir un 18e titre majeur qui se fait attendre dans le clan de Federer depuis plus de deux ans.
La fin du "big four" ?
Lundi, Flushing Meadows sera donc le théâtre d’une finale plus qu’improbable entre deux joueurs qui s'affronteront lors de leur première finale majeure. Et qui sera tout aussi historique qu'une affiche Federer-Djokovic.
Pour la première fois depuis 2005, une finale de Grand Chelem se déroulera en effet sans Novak Djokovic, Roger Federer, Rafael Nadal, blessé, ou Andy Murray, éliminé en quarts-de-finale. De quoi relancer le débat sur la fin du règne sans partage de ce "Big Four".
Avant l'US Open 2014, la dernière finale sans membre du "Big Four" avait opposé à l'Open d'Australie 2005 le Russe Marat Safin à l'Australien Lleyton Hewitt. Depuis, 38 tournois du Grand Chelem ont été disputés et il y avait toujours au moins l'un des "Quatre Fantastiques" en finale.
Cilic, 16e mondial, et Nishikori, 11e, ont réussi, cette fois au moins, à renverser un ordre établi dans le tennis masculin. Ils ont peut-être ainsi ouvert une nouvelle ère, où aucun joueur ne ferait la loi, du moins pas sur la durée.
Avec AFP