Le dernier bilan de l'OMS, publié jeudi, démontre l’aggravation de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. À terme, l’organisation s’attend à un total de 20 000 cas, contre 3 000 avérés à ce jour dans la région.
L'épidémie d'Ebola devrait à terme frapper plus de 20 000 personnes en Afrique de l'Ouest, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), publié jeudi 28 août. À ce jour, 3 000 cas ont été avérés, et 1 500 personnes en sont mortes depuis début 2014. L'OMS espère néanmoins stopper la progression du virus d'ici à trois mois.
Air France suspend ses vols Paris-Freetown
La compagnie Air France a annoncé, mercredi, la suspension provisoire de sa ligne entre Paris et Freetown, en Sierra Leone, à la suite de la recommandation du gouvernement en lien avec l'épidémie de fièvre Ebola.
"Air France constate que la recommandation des autorités françaises est sans lien avec le niveau de sécurité sanitaire de la desserte aérienne qu'elle assure entre Freetown et Paris", précise le communiqué.
La compagnie aérienne confirme en revanche maintenir son programme de vols quotidiens vers la Guinée et le Nigeria.
Toujours est-il que pour l’instant, le virus continue à progresser de "manière accélérée". "Plus de 40 % du nombre total de cas sont survenus" au cours des 21 derniers jours, et sont concentrés dans quelques localités, explique l'organisation.
En Guinée, où l'épidémie de fièvre hémorragique a démarré en janvier dernier, 648 cas ont été recensés, dont 430 morts. Le Liberia, pays le plus touché, compte à lui seul 1 378 cas dont 694 décès et la Sierra Leone, 1 026 cas dont 422 victimes. Par ailleurs, le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, où l'épidémie semblait contenue jusqu'à présent, a annoncé un nouveau décès jeudi.
La publication de ces nouveaux chiffres, arrêtés au 26 août et qui confirment les avertissements lancés par plusieurs responsables sur l'aggravation de l'épidémie, intervient alors que se tient à Accra une réunion de crise entre les ministres de la Santé de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
En effet, ces derniers se retrouvent une nouvelle fois dans la capitale ghanéenne pour discuter d'une stratégie commune. Ils doivent "évaluer la mise en œuvre des mesures", déjà décidées auparavant, "identifier les difficultés à chaque niveau" et "déterminer les stratégies adaptées et les ressources nécessaires" pour lutter contre Ebola, précise un communiqué du ministère ghanéen de la Santé.
L'épidémie, qui s'est déclarée en janvier en Guinée, avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone, pays voisins, puis au Nigeria, est la plus grave depuis que cette fièvre hémorragique a été identifiée en 1976 en RDC.
Avec AFP