Un mois après le début de son retrait d'Irak, l'armée britannique a rendu un hommage solennel à ses 179 soldats tombés au combat depuis 2003. Le dernier militaire britannique aura, en théorie, quitté le pays à la fin juillet.
AFP - L'armée britannique a rendu jeudi un hommage solennel à la mémoire de ses 179 hommes et des 55 soldats d'autres pays opérant avec elle dans le sud de l'Irak, tués depuis l'invasion conduite par les Etats-unis en 2003, alors qu'elle se prépare à quitter le pays.
Les forces de Sa Majesté étaient le contingent le plus nombreux après les troupes américaines durant la campagne d'Irak, avec 46.000 hommes au plus fort des opérations qui ont conduit à la chute du régime de Saddam Hussein puis à son exécution pour crime contre l'humanité.
Durant la cérémonie, à laquelle participait le ministre de la Défense britannique John Hutton, furent cités un par un les noms de tous ceux qui sont tombés. A l'issue du cérémonial, un avion de la Royal Air Force est passé à basse altitude.
Le retrait officiel d'Irak a commencé le 31 mars lorsque le drapeau flottant sur le quartier général britannique fut amené et la base remise aux forces américaines.
Le général Andy Salmon, le plus haut gradé britannique à Bassorah, 550 km au sud de Bagdad, avait effectué la passation de pouvoir au commandant américain, une étape importante du retrait des troupes étrangères d'Irak.
Selon l'accord de sécurité conclu entre Bagdad et Washington en novembre, les troupes américaines doivent se retirer des villes irakiennes d'ici le 30 juin et d'Irak avant la fin 2011.
Un accord séparé conclu entre Bagdad et Londres doit aboutir au départ définitif des 4.100 militaires britanniques fin juillet, même si une équipe de la Royal Navy devrait rester pour entraîner les marins irakiens.
Ce retrait intervient 50 ans après le précédent départ britannique d'Irak en mai 1959, quand les derniers soldats quittèrent la base de Habbaniyah, à l'ouest de Bagdad, mettant fin à une présence de 40 ans.
Bassorah, poumon économique de l'Irak avec son port et ses installations portuaires, a été sous contrôle des Britanniques depuis 2003, mais depuis quatre mois, ce sont les Irakiens qui sont en charge de la province et de son aéroport.