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Moscou et Kiev s’entendent sur l’aide humanitaire, mais pas sur une trêve

Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré, lundi, qu’un accord avait été conclu sur le passage du convoi humanitaire russe en Ukraine, mais pas sur une trêve entre l’armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes dans l’est du pays.

Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, a déclaré, lundi 18 août, que la réunion de Berlin sur le conflit dans l'est de l'Ukraine, qui réunissait également les chefs de la diplomatie allemande, française et ukrainienne, avait permis de résoudre toutes les difficultés liées au passage du convoi d'aide humanitaire russe, mais pas d'avancer en direction d'un cessez-le-feu ou d'une solution politique.

"Nous ne pouvons pas parler de résultats positifs sur la conclusion d'un cessez-le-feu et sur une solution politique" au conflit entre les autorités de Kiev et les séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine, a en revanche ajouté le ministre russe des Affaires étrangères.

Le ministre des Affaires étrangères allemand, Franz-Walter Steinmeier, avait estimé, à l'issue de ses discussions, qu'une solution politique semblait encore très loin.

"La situation en Ukraine demeure difficile. Les informations qui nous parviennent aujourd'hui montrent que nous sommes loin de la fin du conflit", avait déclaré Franz-Walter Steinmeier à l'issue de la réunion, dimanche. "Des gens continuent de mourir. Il n'y a pas de cessez-le-feu. Nous sommes loin d'une solution politique".

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"Nous sommes encore loin d'une solution politique" (Steinmeier)

Kiev accuse Moscou d'avoir introduit du matériel militaire en Ukraine

L’Ukraine avait affirmé dimanche que la Russie avait introduit sur son territoire trois lance-roquettes multiples Grad au cours des dernières 24 heures et violé son espace aérien.

"Une colonne militaire comprenant trois systèmes d'armes Grad a fait incursion depuis la Russie par le village [ukrainien] de Diakove en direction de Nyjni Nagoltchik", à 76 km au nord du bastion des rebelles de Lougansk, a déclaré le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko. Une information que Moscou dément.

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"Trouver une issue diplomatique à cet escalade de la violence"
Moscou et Kiev s’entendent sur l’aide humanitaire, mais pas sur une trêve

Kiev avait également déclaré, auparavant, avoir détruit des blindés russes qui avaient franchi la frontière avec l'Ukraine, ce à quoi les autorités russes avaient réagi en accusant ironiquement les Ukrainiens de "détruire des fantômes".

Le matériel russe aurait permis aux séparatistes d'abattre samedi soir un nouveau MiG-29 de l'armée ukrainienne dans la région de Lougansk.

Avec AFP