
Eduardo Campos, candidat d'opposition à l'élection présidentielle au Brésil, est mort mercredi dans un accident d'avion près de Sao Paulo. La présidente Dilma Rousseff a décrété un deuil national et a suspendu sa campagne pour trois jours.
Eduardo Campos, le candidat socialiste à l’élection présidentielle d’octobre au Brésil, a trouvé la mort mercredi 13 août dans un crash d’avion. "Alors qu’il se préparait à atterrir, l’avion a repris de l’altitude en raison du mauvais temps. Tout de suite après, le contrôle aérien a perdu le contact avec l’avion", a indiqué l’armée de l’Air brésilienne dans un communiqué. Une enquête pour déterminer les causes de l’accident a été ouverte, a précisé l’armée.
Le jet Cessna, un bi-moteur de 12 places, était l’avion de campagne d’Eduardo Campos. À son bord se trouvaient sept personnes, dont un journaliste, le photographe officiel et le chauffeur du candidat. Ils sont tous décédés, selon l’armée de l’Air, ce qu’ont confirmé les pompiers de Sao Paulo. Le jet privé s’est écrasé sur un gymnase d’une zone résidentielle de Santos, une ville du littoral de l’État de Sao Paulo (sud-est).
En troisième position des intentions de vote
Âgé de 49 ans, marié et père de cinq enfants, Eduardo Campos était le candidat du Parti socialiste brésilien (PSB) à l’élection présidentielle du 5 octobre. Il était crédité d’environ 10 % des intentions de vote par les instituts de sondage, ce qui le plaçait en troisième position. Sa colistière, l’écologiste Marina Silva, n’était pas à bord de l’avion qui s’est écrasé.
Ancien gouverneur de l’État du Pernambouc (nord-est du Brésil), il se présentait comme un homme de gauche favorable à l’économie de marché et il a été auparavant un allié de Dilma Rousseff, qui brigue un deuxième mandat.
Dans un communiqué, la présidente brésilienne a décrété un "deuil national de trois jours" et annoncé la suspension de sa campagne électorale. "Tout le Brésil est en deuil, nous avons perdu un grand Brésilien, Eduardo Campos, nous avons perdu un grand compagnon", a déclaré Dilma Rousseff.
Avec AFP et Reuters