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Dernier entraînement pour le XV de France dames avant la demi-finale

Le XV de France féminin, auteur d’un sans faute en phase de poule, aborde la demi-finale de la Coupe du monde de rugby avec humilité, sérieux et bonne humeur, ce mercredi, contre l’équipe canadienne. Reportage.

Elles abordent le match sérieuses mais souriantes. Être là, c'est déjà une victoire en soi, affirment les joueuses du XV de France féminin. Alors quel que soit le score de la demi-finale de ce mercredi, les Françaises ne cessent de le répéter : elles s’estiment très heureuses d’avoir atteint le dernier carré de la Coupe du monde de rugby. "Ça va être très dur, mais même si le score est très petit ou très serré, on sera satisfaites", confie Laëtitia Grand, occupant le poste de 3e ligne.

En face, d’elles, les Canadiennes. Redoutables, elles aussi. Entraînées par le Français François Ratier, elles ont tenu en échec les Britanniques (13-13) samedi et sont venues battre les Bleues en novembre (11-6 trois jours après un premier match remporté par la France 27-19).

"Quand il faudra prendre des points, on les mettra"

La rencontre, qui se déroulera au stade Jean Bouin à Paris, promet d’être belle - et physique. Les Bleues ne comptent rien lâcher. Elles réalisent qu'elles ont la capacité de mener l'équipe en finale de la Coupe du monde pour la première fois de son histoire. "Quand il faudra prendre les points, on les mettra, et surtout il faudra qu’on ait encore plus d'agressivité, parce que ca va courir tout le temps et de partout", développe encore Laëtitia Grand.

Le parcours jusqu'ici sans faute des Françaises, avec trois victoires dont deux bonifiées en trois matches, sans encaisser le moindre essai (26-0 contre le pays de Galles, 55-3 face à l'Afrique du Sud et 17-3 contre l'Australie), a suscité un engouement inédit, à tel point que les quelque 20 000 places du stade ont toutes trouvé preneurs.

"Problèmes de riches"

Cet enthousiasme provient sans doute autant de la brillante performance des Bleues que de leurs personnalités joviales et humbles. En dehors du stade, elles travaillent comme éducatrices sportives, ambulancière ou encore serveuses. Pas de grosses têtes dans l'équipe. 

"Pour nous, la médiatisation, c’est nouveau. Le fait qu’on s’intéresse à nous, c’est nouveau aussi. On n’a pas tous ces problèmes de riches par rapport à la pub, à l’argent. On ne connaît pas ça", explique Élodie Poublan, en poste arrière, avant de conclure : "Nous, on joue pour l’amour du pays, pour l’amour du maillot, et pour nous faire plaisir".