La Cour suprême fédérale irakienne a tranché en faveur de Nouri al-Maliki, en affirmant lundi qu'il revenait à une personnalité issue de la majorité parlementaire de former un nouveau gouvernement.
La coalition de Nouri al-Maliki est la plus importante du Parlement, il lui revient donc de former un gouvernement. Lundi, la Cour fédérale a ainsi tranché en faveur du chef du gouvernement Nouri al-Maliki, qui avait porté plainte contre le président Fouad Massoum, l’accusant d'avoir enfreint la Constitution en ne confiant pas à son parti la charge de désigner le futur chef du gouvernement.
"La Cour fédérale annonce qu'elle confirme que l'État de droit [parti de Nouri al-Maliki, NDLR] est le bloc le plus important du Parlement", a indiqué la télévision officielle. Selon la Constitution, la charge de Premier ministre revient au chef du groupe parlementaire le plus important, ce qui ouvrirait de fait la voie à un troisième mandat de Maliki.
Dès dimanche, Maliki est apparu décidé à rester au pouvoir. Des forces spéciales irakiennes, fidèles au Premier ministre de confession chiite, se sont déloyées dans des zones stratégiques à Bagdad dans la nuit de dimanche à lundi 11 août.
"Il y a une forte présence de membres de la sécurité, de la police et de l'armée, spécialement autour de la zone verte", un quartier hautement protégé où sont basées les institutions clés du pays, a ainsi indiqué un haut responsable de la police à l'AFP. Ces mesures de sécurité "sont très inhabituelles et ressemblent à celles que nous imposons pour un état d'urgence", a déclaré ce haut responsable de la police.
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La coalition de Nouri al-Maliki, a remporté les législatives du 30 avril mais ce dernier est vivement critiqué pour son autoritarisme et la marginalisation de la minorité sunnite sous ses mandats.
Avec AFP et Reuters